Printemps 2011
N°46Le portrait de Valérie Grandet
Texte : GB
Photo : Dr
Rassurez-vous, on ne va pas vous entraîner dans un univers à la Balzac pour terminer ce numéro consacré à ceux et à celles qui ont la banane, formule que notre vieil Honoré aurait récusé. Valérie Grandet, vous la connaissez forcément si vous faites partie de ceux et celles qui suivez toujours des cours… de cuisine. L’Atelier des Chefs, version dijonnaise, c’est elle. Mais cette fois, c’est nous qui sommes allés la cuisiner.
Bip, Bip… Pas facile à suivre, « la » Valérie, elle me rappelle un personnage de dessin animé. Vous la croyez en train de faire sa caisse, dans le seul coin un peu caché de sa boutique d’angle, d’un rouge pétant, qui a redonné de la couleur au quartier Jean-Jacques. Elle est déjà repartie faire une course dans ce coin qui pourrait, grâce à des femmes comme elle, se transformer enfin ! Imaginez une commune libre dont elle serait alors la mairesse, la mort du quartier des Antiquaires donnant naissance à un nouvel espace semi-piétonnier consacré à la mode, aux gourmets et aux créateurs de tous poils. Gamine, elle voulait être présidente de la République ; ce serait un premier pas, quoiqu’elle ne soit pas « assez perso et égoïste pour faire de la politique à un haut niveau » !
Valérie, on l’a connue toute timide, à ses débuts. Un côté Danièle Gilbert s’amusant des gags de ses invités. Voo TV, qui filmait chez elle des cours de cuisine d’un sérieux pas possible, aurait du lui demander d’animer une table ronde, avec son chef. Mais c’est une véritable success story qu’elle a construite, au fil des mois, multipliant les idées originales pour vous inciter à venir chez elle, du casse-croûte matinal au dîner entre potes, en passant par des apéros aux couleurs du monde ou réservés aux célibataires. En mars, elle a fait dans l’exotisme, en avril c’est dans le cinéma qu’on la retrouve. Mais il n’y a pas plus sincère que cette femme avisée, commerçante au bons sens du terme.
Une femme qui, malgré sa vie trépidante, a été Blouse Rose, faisant le clown à Ste-Marthe auprès des enfants hospitalisés et chantant dans le service des prématurés chaque mardi après-midi pendant quelques années ! Son combat actuel, elle le mène auprès d’un quartier malade, qui se laisse envahir par les poubelles et les voitures, en attendant des lendemains qui chanteraient de nouveau. Son côté Zorro, pour reprendre un surnom qui amuse ses enfants. « Qui sait, Zorro était peut être une femme !
Vous savez comment m’appelle mon mari ? Mobalpa. Parce que je suis maladroite et que je veux faire les choses trop vite » !
Les gens lents la fatiguent, on l’avait deviné ! Pour terminer par une question bébête (au bout de cinquante pages, on a épuisé notre stock de bananes !), on a envie de lui demander ce qui la motive, dans la vie : « l’idée de partage et de convivialité. Faire plaisir à ceux que j’aime, ceux que je rencontre ».
Ingénue, mais pas tant que ça, notre Valérie !
L’atelier des Chefs
18, rue Chaudronnerie, Dijon.
Tél : 03-80-31-72-75.
Pour réserver votre cours, connectez-vous sur :
www.atelierdeschefs.com