Hiver 2014 2015
N°61agenda électrique
Quoi de mieux que des concerts ou autres spectacles pour rendre les gens heureux ? Quoique… Il y ait des musiques qui ont tendance à faire rugir de colère et de bêtise certaines personnes. Notamment du côté d’Orléans et de la salle de concert l’Astrolabe, dont le directeur, un camarade dijonnais, s’est vu reprocher par une élue du Front National de programmer trop de rap “musique anti-française” et pas assez de jazz ! Tout ça a les relents nauséabonds des années 30, de la montée de l’intolérance et pire si affinités ! Dans ces périodes de crise (?), le monde culturel est une cible facile. Paradoxalement, on constate que les spectacles d’humour envahissent les programmations et font des cartons. Comme si le rire était la meilleure des thérapies pour oublier les problèmes. Ainsi, au Zénith, Stéphane Rousseau offrira une expérience originale, un spectacle “électro-pop-rock-acoustique-humoristique” un show d’un genre unique. Éric Antoine proposera son “mégashow magicomique”. Florence Foresti nous revient en déclarant : “Dès que je m’absente 5 minutes c’est le bordel dans ce pays. Je me vois donc dans l’obligation de remonter sur scène au plus vite afin de remettre un peu d’ordre dans ce merdier !”
Et ben tiens ! Après avoir joué à guichet fermé au Théâtre des Feuillants en mai dernier, le talentueux Fabrice Éboué récidivera à Chenôve avec son nouveau spectacle et ses phrases assassines. Musicalement, c’est Yannick Noah et Bénabar qui devraient faire passer de bons moments à leur public. C’est festif mais néanmoins engagé, l’un n’empêchant pas l’autre ! Du Jazz, il en sera question en ce début 2015. Grâce à l’association Media Music, La Vapeur accueillera une série de concerts avec Charivari, projet de longue date de Denis Desbrières et d’amis musiciens venus d’horizons très différents aux talents d’improvisateurs. Le Dominique Pifarely quartet, qui navigue sans relâche entre exactitude rêveuse et incertitude assumée en fugues étranges ou en contrepoints. Olivier Py et son projet inspiré par certains fragments des transcriptions de Messiaen. Un jazz résolument contemporain, à la fois libre et structuré par un vocabulaire exigeant. Pour ma part, je retiendrai la création How to be together d’Andy Emler, compositeur, musicien et improvisateur. Une œuvre associant de futurs professionnels aux pratiques musicales diversifiées (musique classique, jazz, rock, et autres langages amplifiés) aux musiciens de l’Orchestre Dijon Bourgogne et les étudiants du PESM Bourgogne, dans un langage “contemporo-groovy” afin de parcourir ensemble un voyage sur le thème des rapports humains au 21ème siècle. Pour ce qui est de la fête pure et dure et se rendre heureux, rendez-vous à la Stalingrad Electro Party pour terminer l’année en beauté. Du rock et de la chanson, il y en aura aussi avec Louis Delort, jeune pousse d’à peine 20 ans, qui fait preuve d’une maturité et d’une aisance hors du commun.