été 2012
N°51Gérard Bouchu
Chouette, Dijon retrouve ses guinguettes,
La Marinette et ses œufs meurette !
J’ai envoyé ce SMS à des journalistes parisiens qui pensent toujours qu’à Dijon, on ne sait pas déjeuner “à la bonne franquette”, sans avoir des pierres centenaires pour veiller à notre bien-être. Ce sont eux qui m’avaient mis la puce à l’oreille en photographiant la terrasse du Grain de Sel l’été passé, avec ses loupiotes de toutes les couleurs, et en s’émerveillant devant les plats gratinés de La Guinguette qui avait réouvert ses volets, au fond d’une impasse, rue Berbisey.
L’équipe de journaleux qu’on accueillait m’avait demandé de trouver des “adresses insolites”, mission que j’imaginais impossible à l’époque. Pour chercher du “vintage”, on était allé jusqu’au canal, car j’avais gardé un vieux souvenir de guinguettes du côté de Velars ou de Veuvey-sur-Ouche, dans d’anciennes maisons d’éclusiers. Raté.
Quel rapport entre le tram et la guinguette, en dehors d’un vague lien historique, puisque tous deux, dans leur version première, datent d’une époque où la pollution automobile n’existait pas !?
Les travaux du tram ont peut-être fait du tort aux petits commerces alignés le long des voies, mais ceux qui ont survécu, et ceux qui vont être créés, auront de sacrés atouts en mains, s’ils savent les exploiter. Et pas la peine pour autant d’ouvrir un ènième resto de chaîne, ou un de ces lieux où le sous-vide et le made-in-Métro justifient qu’on appelle “chef” un simple ouvreur de boîte (un ancien videur du même nom, parfois !)…