
Après 15 années passées à tenir une boutique rue des Godrans (L’Orange Bleue), Guillaume Charbonneau a eu besoin de s’aérer la tête et de se prouver qu’il était encore bien vivant. Et capable de relever tous les défis, à 48 ans.
L’an dernier, il avait triomphé de la Diagonale du Fou, à la Réunion. Cette année, il a fait encore plus fort, se lançant seul, le 9 octobre, dans une autre diagonale. Objectif : relier les deux points les plus éloignés du territoire. De Porspoder en Bretagne jusqu’à Menton, 1 500 Km en petites foulées et en 25 jours, sans assistance et sans logement défini au départ. L’objectif à atteindre : arriver au départ du Marathon « Nice - Cannes » le 3 novembre .
Nombreux sont ceux qui ont suivi sur Facebook ses mésaventures. Une nouvelle étape dans sa reconversion dont il se souviendra. D’autant plus qu’il n’a pas pris plusieurs années pour la préparer, seulement 50 jours.
5 régions, 17 département. Une traversée en solitaire, à cette époque de l’année, ça peut être magique, mais aussi un poil angoissant, d’autant plus qu’il n’a pas pu éviter le relief avec notamment le plateau des 1000 vaches, le Parc National des volcans d’Auvergne et le Puy de Dôme, les Monts d’Ardèche, le Lubéron et le Verdon, le Mont Ventoux…
Il avait prévu au départ une moyenne de 50 à 70 km afin d’arriver en milieu d’après-midi à l’hôtel ou chez ceux qui se sont intéressés à son aventure, et ont proposé de l’héberger : « j’évalue cette distance quotidienne comme étant idéale en terme de récupération pour repartir le lendemain. Le profil de chaque journée pouvant influer également sur le kilométrage car je n’éviterai pas les difficultés géologiques ou météorologiques ! »
On le sait, les premiers jours ont été difficiles, il lui a fallu marcher plutôt que courir. Et être en forme pour évoquer le soir par écrit ou par oral les aventures de la journée écoulée. Car l’important, c’est de rencontrer ceux et celles qui lui ont répondu, sur Facebook, qu’ils soient passionnés ou non de course à pied, de randonnée, d’ultra trail : « que vous soyez agriculteur, chef d’entreprise, retraité, curé, gendarme, artisan, sans emploi, gilet jaune ou foulard rouge… je fais appel à d’éventuels hôtes se situant sur mon parcours... Et peu importe le logement ! Je m’engage à vous écrire une carte postale à l’étape suivante »
La fin de l’aventure ? Vivez la sur Facebook. ■ GB