Décembre 2008
N°37l’agenda classique
Noël longtemps fut l’époque où les gens de théâtre quittaient la scène pour aller manger la dinde (ou la faire) en famille ! Sous le règne des derniers ducs de Bourgogne, on avait droit traditionnellement aux opérettes de fin d’année et aux vœux glacés qu’on s’échangeait contraints et forcés.
Ce n’est pas parce que c’est la crise au dehors qu’on a supprimé « La Veuve Joyeuse », ni parce qu’une veuve richissime aurait fait figure de provoc en ces temps difficiles.
On se reconnecte avec nos yeux de gamins parce que les grands jouent (dans tous les sens du terme) et on se plaît à s’amuser avec eux. Le reste de la programmation est riche et tient du conte de fée : Pinocchio, Blanche-Neige, Casse-Noisette, si c’est pas du rêve… D’accord, vous serez peut-être surpris par la réalisation, mais l’important, c’est pour une fois de quitter cette foutue télé qui vous fout le cafard même les jours où vous vous croyez en forme. C’est de prendre un manteau, d’affronter le froid pour se retrouver bien au « show », face à des êtres qui, à la différence des politiciens ou des économistes, ont le nez qui pointe quand ils disent des mensonges ou qui chantent quand tout va mal. Vive le théâtre !