78
Magazine Dijon

Printemps 2019

 N°78
 
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02

Émilie Chapulliot

Frères de chaise The monobloc project #Opus 2

C’est une chaise comme les autres. Comme beaucoup d’autres. Comme partout. Depuis maintenant assez longtemps. Une chaise parmi d’autres. Une chaise parmi vous. Une chaise parmi des milliers de chaises. Et pourtant… elle est unique. La chaise monobloc, c’est cette banale chaise en plastique que nous voyons partout sur les terrasses, dans les jardins, les campings ou les salles des fêtes, et dont la particularité est d’être moulée en un seul bloc.


Depuis deux ans, The Monobloc Project questionne le phénomène monobloc : comment cet objet basique a t-il réussi à conquérir le monde et à séduire l’humanité entière, dépassant tous les clivages et traversant toutes les géographies ? Après une première exposition en 2017, The Monobloc Project (Franck Dujoux & Michel Kowalski) met cette fois l’accent sur les capacités d’adaptation de la monobloc. Polymorphes, caméléon et increvables, elles sont partout… et surtout au Château de Sainte-Colombe en Auxois grâce à l’accueil et au soutien du Centre Culturel Arcade. (qui nous prouve au passage que le cœur du design bat aussi loin des centres urbains…)
Jusqu’au 23 juin / Visite tous les week-ends de 14h à 18h ainsi que les 1er, 8, 30 et 31 mai. Centre culturel Arcade 4, rue des Grangeaots à Sainte-Colombe en Auxois

« Terrasse », 2013, chaises monoblocs démesurées de Lilian Bourgeat, Courtesy Galerie Lange+Pult
Frères de chaise

À découvrir (entre autres chaises)

■ « Corrected Chairs » par Ernesto Oroza

Avec la monobloc, c’est bien connu, ce sont les pieds qui cassent généralement en premier. Ernesto Oroza nous propose ici une façon de se prémunir contre ce genre d’incident.
« Corrected Chairs » par Ernesto Oroza

■ « Chaise géante » par Lilian Bourgeat :
Tapie dans le grenier du château, la monobloc géante attend les visiteurs.

■ « The Missing Page » de Laurindo Feliciano

Objet universel, la chaise monobloc ne figure pourtant dans aucun livre sur l’histoire du design. Laurindo Feliciano a décidé de réparer cette injustice.

■ « Telle chaise, tel maître » de Claire Jachymiak
Claire Jachymiak fait le portrait des propriétaires des chaises monobloc.

■ « Model Cairo » de San Keller
San Keller propose une chaise monobloc qu’on peut acquérir seulement si on s’engage contractuellement à la rafistoler ad vitam aeternam, sans jamais la mettre à la poubelle.

■ « Stray Bullet » de David Elia En 2010, le conflit entre la police militaire et les narcotrafiquants a transformé Rio de Janeiro en véritable champ de bataille. En hommage à toutes les victimes, David Elia s’est emparé de la chaise monobloc, qui symbolise pour lui les favelas de Rio.

■ « Copytopia » de Pierre Castignola
Pierre Castignola estime pervertie la notion de brevet et une entrave à la création. Ses monoblocs composites sont un manifeste pour la liberté de créer.

■ « Les fantômes de Goussainville » de Nathalie Blanc et Michel Kowalski
Au début des années 1970, l’aéroport Roissy Charles de Gaulle est en construction. Une partie de la commune de Goussainville est alors classée en zone de bruit intense. Les Aéroports de Paris rachetent à bon prix leurs maisons aux habitants. Mais toute démolition est impossible, car l’église du village est classée aux Monuments Historiques. Les maisons sont donc murées... mais derrière les parpaings, les monoblocs ont résisté.


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