68
Magazine Dijon

Octobre 2016

 N°68
 
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03

Good morning VIP

Franklin Devaux la grâce de l’espoir

La vie de Franklin Devaux court de la Franche-Comté à la Bourgogne. Entrepreneur de génie, inventeur de la carte Vitale, sa valise de transport de fonds sécurisée est utilisée par 68 000 agences bancaires, et les 300 pilotes de sa compagnie aérienne sillonnèrent le ciel d’Europe. Co-fondateur de Flying Legend, pilote d’hydravion Catalina et de biplan Stearman, il insuffle aujourd’hui l’esprit d’aventure des aviateurs d’antan aux étudiants qu’il rencontre. « En apparence, c’est difficile. Pour vous, c’est impossible. Alors il faut y aller. Tout est possible. »


franklin-devaux

Franklin Devaux retourne une fois l’an dans le grenier de son enfance. « Il y a de la poussière, des toiles d’araignée, mais j’ai encore une valise dans laquelle j’ai mis des petites choses très personnelles de l’époque. »

Une enfance marquée par « la solitude, l’austérité, les livres » et des rêves qu’il n’imaginait pas réaliser. « C’est bon de se retrouver à son point de départ, ça remet les idées en place. Je n’avais pas d’argent, je vivais dans des conditions précaires. Certains soirs, j’attendais que la pâtissière ferme la boutique et souvent, elle me donnait un gâteau. Tu sais, quand tu vis ça… Ce qui m’a sauvé, ce sont ces dames libraires qui me prêtaient des bouquins. »
La vie des pilotes de l’Aéropostale, Guillaumet, Mermoz, Saint Ex, qui « traversaient les continents pour apporter un peu de courrier dans des conditions extrêmes. » Et sûrement pas pour de l’argent.
« Je me suis construit à travers ces lectures le ventre vide. J’avais la grâce de l’espoir, je n’étais envieux de personne, j’étais le Tintin reporter imaginaire de la rue dans laquelle je vivais. Ensuite, la vie a exigé de moi que je me défonce. »
Franklin désespère d’une société qui ne prend plus de risques. « On voudrait avoir à 20 ans déjà toute sa vie programmée. Ceux qui malheureusement sont dans ce moule sont morts avant de naître. »
La reconnaissance « ne vient pas de ton statut social, mais du plaisir de partager un café et refaire le monde. » Le plaisir vient de la difficulté. « Monter le Ventoux, c’est plus dur que faire du vélo sur du plat mais quand tu arrives en haut, tu es heureux, tu l’as fait. J’ai eu une jeunesse très compliquée, mais ce fut sincèrement la plus belle université de ma vie. Quand tu es adolescent, que tu vois les autres et que tu t’écartes parce que tu n’es pas à leur niveau social ou vestimentaire, tu te construis autrement.
À la fin de ma vie, je serai heureux d’avoir noué des relations humaines. Elles sont notre fierté et notre richesse parce qu’elles sont authentiques.
La vie professionnelle, c’est une chose, mais réussir sa vie personnelle, c’est fondamental. »

Nicolas Hulot & Franklin Devaux © DR
Nicolas Hulot & Franklin Devaux © DR


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