Il fut longtemps le prince « consort », le voilà sacré « prince vaillant ». L’ex-adversaire de François Rebsamen aux municipales n’a jamais eu autant d’amis que depuis qu’il a annoncé qu’il ne serait pas candidat en 2014. Pas fou, l’homme classé FX : « il y a une vie à côté de la politique ». Cet homme sage partage désormais sa vie entre Dijon, Paris et Strasbourg. Un bon équilibre.

Au conseil général de la Côte d’Or, il continue d’oeuvrer pour le haut débit et le TGV, priorités N°1, et suit les autres dossiers en cours. Pour lui, malgré les efforts des uns et des autres, « l’image de la ville reste problématique depuis Poujade ». La venue du président n’a pas amélioré les choses. « Il manque une vraie vision qui nous fasse décoller ». De ne pas avoir un aéroport digne de ce nom aux portes de Dijon le désole autant que nous mais il nous renvoie à un constat simple : on ne crée pas suffisamment de richesses dans le secteur pour espérer rivaliser avec Lyon ou Bâle. Evoquer les investissements publics qui auraient pu créer cette richesse l’amuse : « ce n’est pas à vous que j’apprendrai qu’il manque un projet culturel fort à cette ville. » Et d’évoquer les deux évènements majeurs de ces six derniers mois en France : le Louvre-Lens et Marseille capitale de la culture 2013.
Du reste, il n’a pas envie de parler. Le moment est venu de prendre ses distances. Un divorce, quelques enterrements de figures connues... une nouvelle vie commence pour lui. Strasbourg, où vit sa compagne, a mené un combat pour la réunification des départements qu’il a du suivre de près. Dommage que les luttes de pouvoir locales là encore aient freiné la marche en avant vers l’Alsace unie.
Avec le TGV, les liens entre Dijon et Strasbourg se sont renforcés, surtout avec Paris au milieu, où il va donner aux entreprises des cours de « décryptage de collectivités », lui qui connait bien les deux mondes mais sait combien « les comportements des décideurs peuvent encore sembler complexes ». Et puisqu’il fait partie des hommes de pouvoir qui lisent et surtout écrivent, pourquoi ne profiterait-il pas des heures passées dans les trains pour rédiger un ouvrage nous expliquant, à nous, la vie des hommes politiques qui nous dirigent ?