Avril 2008
N°34Texte : Patrick Lebas
Photo : BingBang
Son nom ne vous dit peut-être rien mais à 42 ans, Florence Menu s’est imposée comme une prêtresse de la com’ à Dijon. Un petit bout de femme qui s’évertue à mener de front une carrière, une belle carrière même, une vie de maman et de femme. Et quand on lui demande pourquoi est-ce plus dur pour une femme (question bête il est vrai) ?
Elle sort ses griffes et son registre de féministe convaincue.
Florence Menu, c’est un peu la femme Barbara Gould. Bien dans sa tête, bien dans sa peau, patron d’une belle boîte, super speed… bref, la femme du XXIe siècle. Super à l’aise dans ses baskets de super woman femme d’entreprise, épouse et maman, la Dijonnaise est à la tête d’une belle agence de com’, Temps Réel. La féministe est une chef d’entreprise (désolé le mot chef n’a pas de féminin Florence) qui a réussi.
Alors comment vous faites madame pour être tout ça à la fois ? « Les gens qui disent « elle a de la chance d’avoir le temps d’aller au théâtre » je réponds :
je n’ai pas plus de temps que les autres, je le prends c’est tout. La vie est courte, moi je m’amuse, j’aime les rencontres, les gens et donc la vie. » Elle est comme ça Florence, faut pas la chercher, elle a du répondant. Alors ne venez pas lui dire que Dijon est une ville trop petite qui ne bouge pas :
« Je déteste les dénigrements sur Dijon dans le genre : « y’a des bouchons ». ça me fait bien rire, que les dijonnais montent à Paris voir ce qui se passe. Les « y’a rien à faire : ce sont ceux-là qui ne mettent jamais les pieds ni à l’Auditorium ni à la Vapeur ni nul part d’ailleurs ! Les « y’a rien à voir : les mêmes qui ne savent même pas qu’on a un Centre d’art contemporain des plus cotés, l’Usine pour voir des expos incroyables… tous ceux qui n’ont comme référence que Paris. Et bien un mec comme Robert Cantarella avec qui j’ai eu un vrai plaisir à travailler quand il était à la tête du TDB dirige aujourd’hui un lieu unique au monde le 104 à paris, il y a aussi des gens de valeurs en province, bref tout ça m’agace ». Vous l’avez bien compris, Florence Menu n’a pas la langue dans sa poche. Toujours à 100.000 volts, un coup de gueule ou un coup de cœur, un projet (avec le centre des jeunes dirigeants), un combat (les personnes âgées, les handicapés). Militante toujours et ça lui va bien au teint.