Hiver 2014 2015
N°61Nos meilleurs vœux pour 2015 ? Oublions les déceptions de l’année 2014, les projets passés aux oubliettes… Puisque c’est la positive attitude qui convient le mieux devant l’adversité, alors, soyons fous ! LaFP, notre spécialiste en rêves architecturaux, vous présente quelques-uns des projets sur lequel elle travaille avec ses partenaires du groupe Fakir afin de rendre la vie dijonnaise plus fun. Fak’You, c’est leur mot d’ordre, en 2015 ! Avec eux, au moins, ce n’est pas le béton qui se la coule douce. Comme dans certains quartiers où les requins de l’immobilier locaux ont mordu sur les trottoirs pour construire des blocs de béton monstrueux !
dont la réfection a fait un vrai flop aux yeux des autochtones, attend son œuvre d’art.
Oui c’était programmé, une troisième sculpture devant le théâtre doit être installée. Le choix n’est pas encore connu, les spécialistes de l’art contemporain dijonnais y planchent depuis un moment déjà, se bouchant les oreilles aux critiques des non initiés répandues dans la presse à propos de celles déjà installées. Depuis quand le peuple décide-t-il de ce qui est beau ? Depuis jamais et c’est très bien comme ça, MAIS on a bien une petite proposition à faire quand même. Puisqu’une toute petite galerie minuscule a réussi à faire venir Daniel Buren à Dijon, il ne faut plus le laisser partir. Cet artiste connu du grand public et reconnu internationalement pourrait changer la face si blanche, si minérale de cette place. Les colonnes aux rayures blanches et noires feraient un pendant au contraste du ruban noir de l’asphalte qui coupe le revêtement clair du sol. Le théâtre serait magnifié également d’une couronne, alternance de miroirs et de verres colorés rappelant les toits bourguignons et reflétant le ciel… L’extase !
Que va devenir la base de Longvic ?
Si on écoute le préfet, un comité de site doit élaborer un projet de contrat de redynamisation et le soumettre à une instance interministérielle, chargée de le valider en 2016. Une fois ce projet validé, le comité disposera de cinq ans pour redonner vie à la base. Conclusion : en 2021 on apercevra peut-être les prémices d’un début de quelque chose…
Pourtant, il n’y a pas qu’en Bourgogne que les aéroports disparaissent, c’est déjà arrivé à Berlin. Après 80 ans de bons et loyaux services, le terminal Tempelhof s’est retrouvé délaissé. Moins de deux ans après, il est ouvert au public et ses 380 hectares deviennent un immense parc, peut-être le plus grand parc urbain du monde. Les Berlinois se sont immédiatement approprié les pistes pour y faire du vélo, du skate et les grandes pelouses accueillent les joggers, amateurs de cerfs-volants ou simples adeptes du pique-nique dominical.
Alors qu’est-ce qu’on attend ici ? La base de Longvic est enclavée entre l’Ouche et le canal. Justement ! Profitons-en pour créer une belle promenade plantée, laissons la nature reprendre ses droits et les Dijonnais leurs aises.
C’était dans les cartons, certains élus avaient imaginé des ballades en calèche, comme à New-York, pour promener les touristes étrangers de plus en plus nombreux à Dijon… D’autres penchaient pour un petit train, façon ville de bord de mer avec musique et clown conducteur qui énumère des banalités historiques – On your right, the palace of the dukes of Burgundy – aux asiatiques retraités. Seulement voilà, les chevaux, c’est écolo mais ça pue et il faut avoir un garage à cheval… Le petit train, c’est moche et ça ne passe pas dans les ruelles moyenâgeuses. Si nous étions en 2050, nous pourrions vous proposer des véhicules à sustentation par coussin d’air, un spatioplane, mais le brevet n’est pas encore déposé. Nous nous rabattrons donc sur un simple pousse-pousse, véhicule convivial et écologique qui a fait ses preuves partout dans le monde. Un cyclo-pousse électrique, tout moderne, aux couleurs de la ville ou du musée permettrait aux seniors, personnes peu valides et jeunes fainéants d’apprécier les beautés de Dijon sans effort. Qui a dit : je préfère la chaise à porteurs ?
Les projets décalés, drôles, c’est le dada du collectif Fakir. Formé d’architectes, paysagistes, urbanistes ou plus, ce collectif a choisi Dijon pour terrain de jeu et propose une autre vision de la ville pour parler et faire parler d’architecture. Cet automne, ces trublions ont organisé des visites guidées de projets qui n’existent pas… Tous les quartiers ont été passés en revue, les places relookées façon loufoque, les bâtiments emblématiques ont disparu, d’autres ont été détournés, même le tram est passé au tamis Fakir. 2015 verra d’autres projets sortir de leurs manches et « Dijon vu par… Fakir »
exposera la plupart de leurs réalisations. De juin à septembre, au salon Apollon de l’hôtel de ville, c’est un rendez-vous avec le futur à ne pas manquer !