Octobre novembre 2010
N°44Lucie Pastureau, Lionel Pralus et Hortense Vinet se sont rencontrés à l‘école, pas n’importe laquelle, celle des Arts Décoratifs de Paris. 2008, diplôme en poche ils créent le collectif Faux Amis ,par affinité personnelle et parce que leurs préoccupations étaient assez proches. Leur terrain de jeux favoris : la photographie, la vidéo et les installations.
“Nous avons pris l’habitude de travailler côte à côte à l’école et cela s’est fait de façon très naturelle. Les projets collectifs créent d’emblée une énergie nouvelle, un foisonnement d’idées et une approche plus complète, qui est la somme de points de vue. On ne veut pas s’enfermer dans une seule vision, mais dans une création en perpétuel renouvellement.”
Très jeunes, mais déjà très talentueux, ces trois artistes, au sein du collectif s’intéressent à la cellule familiale et ses problématiques, l’identité, le rapport au territoire. S’ensuit une collecte intime d’images, de mots. Puis, usant de ces éléments comme de matériaux bruts, le collectif les interprète et les relit avec pour fil conducteur le désir de fiction.
Ici plusieurs projets photographiques, juxtaposant des récits autour de l’enfance et de l’individu. Les œuvres de chacun se font écho et se répondent dans un jeu autour du stéréotype et des genres (la carte postale, la photographie de famille).
J’aime l’ordinaire, le familier, car c’est là que l’extraordinaire surgit avec le plus de force.
Le travail de la photographie ou du texte, pour moi, c’est toujours une histoire de distance : par rapport au sujet, par rapport au réel.
Lucie Pastureau
J’aime à voir la photographie comme un dialogue avec ce qui m’entoure et ceux qui voient mon travail. Le rapport à l’intimité, à ma propre intimité, est une chose qui revient souvent, mais que je considère comme une ouverture à l’autre. J’aime à être discret. Lionel Pralus
GALERIE NÜ KÖZA,
18 rue Charlie Chaplin, Dijon
Du 29 octobre au 18 novembre