par Gérard Bouchu
On aurait dû en faire notre devise. « Envers et contre tout », on a quand même tenu 20 ans. En nous mêlant de tout, souvent, et en prenant des revers parfois, car tout le monde n’appréciait pas l’humour de certains papiers. En vieillissant, on était devenu presque fréquentables.
Tous les voyants étaient au vert, après la consécration du Jura et de la Haute Saône comme destination préférée des Français, en BFC. Et avant la reconnaissance attendue pour la ville de Dijon, qu’on imaginait déjà capitale verte européenne en 2022. Et c’est Grenoble qui nous a piqué le titre. Grenoble la blanche, à cause de la neige (hum !), qui se badigeonne désormais de vert. À cause de l’herbe, toujours, me souffle un secrétaire de rédaction un peu bizarre, qui a débarqué de la planète Mars pour nous aider. L’écologie vue par lui, ce n’est pas triste. Vue par nos politiques aussi, vous verrez.
Mais la palme revient aux architectes rêveurs comme Fakir ou le trio dijonnais qui va poursuivre en vert le rêve utopique de Ledoux à la Saline. Rassurant, comme de voir des petits quartiers, mal aimés, accueillir de grands chefs, à Dijon. Comme ici, sur ce boulevard longé par le tram, où le béton a poussé mais où l’on trouve, cet automne, un jeune chef de 24 ans qui crée l’évènement. Ou dans le quartier Jean-Jacques que Mr Betterave a révolutionné en mettant tout le monde aux légumes et aux herbes folles.
En vert et contre tout, j’espère qu’on va réussir encore une fois à vous faire sourire et rêver, en cette fin d’année.
■ Gérard Bouchu