Automne 2019
N°80Donald Trump invité à goûter aux vins de Bourgogne Côte d’Or par François Sauvadet. Après la moutarde, un nouveau produit made in Burgundy sur la table de la Maison Blanche…
Les courriers que François Sauvadet, ancien ministre, président du Conseil départemental de la Côte-d’Or, a adressés hier à Donald Trump, président des Etats-Unis d’Amérique, et à Jamie D. McCourt, ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique en France, devraient être en bonne place dans le futur musée du Vin. Quelque soit son nom (on avait parlé un temps du musée du Vain, à Beaune, ça tombait bien)…
“C’est une décision qui va pénaliser vos compatriotes qui, aux États-Unis, apprécient nos vins et tous les membres américains de la confrérie des chevaliers du Tastevin, présente dans nombre d’états américains depuis 1939 et comprenant aujourd’hui plus de 2400 membres.”
Et là, on imagine déjà la scène, si notre Monsieur Sans Gêne américain décidait de venir rencontrer une des dernières grandes gueules du vin en Bourgogne, Mr Charlopin himself.
À Pommard, pourquoi pas, chez cet autre Américain incroyable qui a construit ses rêves de châteaux en Bourgogne et se prépare à ouvrir bientôt un hôtel et un SPA de luxe dans les vignes. Michaël Baum a fait fortune aux USA en créant et revendant des start-up, Donald Trump serait reçu chez lui comme un coq en pâte.
On est curieux de lire la réponse de Trump. Peut-être va t-il imaginer que François Sauvadet est lui aussi un descendant de ces ducs de Bourgogne, premiers ambassadeurs du vin de Bourgogne, qui ont, six siècles plus tôt, utilisé le vin pour partir à la conquête de l’Europe. Il a déjà répondu aux Italiens que les Américains se sentaient proches des Romains depuis l’antiquité (sic), il va peut-être retrouver dans les caves de la Maison Blanche des bouteilles de Bourgogne datant du XVème siècle, apportées par un de ces grands ducs d’Occident dont nous vous contons l’histoire par ailleurs. Des ducs qu’un historien flamand vient de sacrer fondateurs des Pays Bas (et oui !) et qui ont peut-être découvert l’Amérique avant Collomb. On attend la sortie en librairie de la thèse d’Hervé Mouillebouche (1400 pages) pour vous en dire plus.
Merci, président, si on ne détestait pas autant le ban bourguignon, on vous en ferait un. La la lala lalalalère… ■ GB