36
Magazine Dijon

Octobre 2008

 N°36
 
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02

Texte : Patrice Bouillot

Dijon prône l’amour propre

Le slogan n’a échappé à personne : « Dijon, l’amour propre ». Ou comment, photos crado à l’appui, inciter les Dijonnai(se)s à faire un peu plus attention à l’état des trottoirs, trop souvent jonchés de mégots et crottes de chien. Pendant ce temps, le Grand Dijon, lui, appelle les habitants de l’agglomération à faire des efforts en matière de tri des déchets :
« Jetons mieux, c’est tout l’enjeu ». Deux façons de dire que le respect de l’environnement, c’est pas du pipeau, et que nous sommes tous concernés tant il est vrai qu’il est énervant de mettre le pied gauche dedans, ou de slalomer entre des sacs poubelle éventrés qui – pour faire allusion à une ancienne campagne publicitaire de la Ville de Dijon – évoquent plus le
« sac à m… » que le « sac à malice ».


amour-propre

Bref, Dijon se mobilise sur le thème de la propreté. En montant le ton : les récalcitrants doivent s’attendre à des sanctions. Après tout, c’est normal. La Ville a par exemple installé des « sanicrottes », qui permettent aux propriétaires de chien de ramasser les déjections de leur animal… Chaque année, 100.000 sacs poubelles spécial chien sont collectées, ce qui fait 100.000 crottes de moins sur les trottoirs, mais certains maîtres se refusent toujours à ce geste citoyen : François Rebsamen a promis des sanctions, et la police municipale a commencé à verbaliser. Autre source de « pollution » de la ville : les tags. La Ville a confié le soin à la société spécialisée Le Signe de l’environnement de nettoyer chaque jour les inscriptions incongrues sur les murs… La facture avoisinne les 300.000 euros par an. Là encore, François Rebsamen a haussé le ton et souhaité que la justice condamne les auteurs de ces tags, qui n’ont souvent rien d’artistique.


Poubelle la vie (feuilleton quotidien)

Et puis donc se pose la question de nos poubelles. Là, le Grand Dijon, chargé de la collecte et du traitement des déchets, tape du poing sur la table : trop de bacs sortis n’importe quand, notamment au centre-ville, là où ils sont le plus « polluant » visuellement ; des sacs poubelle qui sont encore déposés à même le trottoir, au risque que les chiens et les chats errants les déchiquettent ; et le problème des encombrants, qui défigurent littéralement la ville. La communauté d’agglomération a pourtant fait des efforts : 18 points « tri » ont été installés au centre-ville pour permettre aux riverains de se débarrasser de leurs déchets triés quand il leur est impossible de ranger un bac jaune dans leur immeuble. Ces
« points tri » recueillent en particulier le verre, pour lequel aucune tournée de ramassage n’est organisée au centre-ville. Particuliers et professionnels ont accès à ces points de dépôt, discrets, compatibles (plus ou moins) avec leur environnement historique. Mais ceux-ci sont victimes de leur succès, et l’on vient le week-end de toute la ville vider ses cartons. En début de semaine, ça déborde !

Le Grand Dijon a également construit un centre de tri des déchets d’une capacité de 20.000 tonnes par an. Il a mis en place une collecte bihebdomadaire spécialement consacrée aux cartons pour les commerçants du centre-ville. Et gère cinq déchetteries accessibles gratuitement aux particuliers.

L’heure de la sortie (air connu)

Des déchets mal triés entraînent une hausse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, rappelle-t-on. Pire : des déchets souillés obligent le centre de tri à diriger l’ensemble du contenu du bac jaune pollué vers l’usine d’incinération… Le Grand Dijon a, du coup, publié un petit « mémotri »
qui permet à chacun de savoir ce qu’il faut faire d’une bouteille de lessive vide, d’un pot de yaourt ou d’une pile usagée. Le sérieux, c’est aussi le respect des jours et des heures de sortie des bacs. Le bac, ça doit se sortir une heure avant le passage du camion, et ça se rentre aussitôt après le passage dudit camion. Ou alors il faut s’attendre, au centre-ville, à voir les bacs se balader pendant la nuit, les petits malins et les grands éméchés étant toujours prompts à confondre bacs poubelle et chariots de supermarché. À chacun de balayer devant sa porte, s’il a un peu d’amour propre !!!


 
 

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