Automne 2014
N°60
Et si pour une fois, sans critiquer ni ronchonner, nous vous présentions des nouveautés pour tous les styles, pour tous les goûts et surtout à tous les prix ? Des restaurants qu’on n’aurait jamais mis côte à côte auparavant, ni placés sur la même ligne de départ dans la course au succès. Voici cinq entreprises qui, rouvrant après une reprise parfois difficile, un départ regretté ou un long sommeil, donnent le ton de la rentrée 2014. À ceux et celles qui prennent des risques, comme eux, en ce moment, on tire notre chapeau !
La Brasserie des Beaux-Arts, aménagée dans l’ancien cellier du Palais des Ducs, s’est métamorphosée. C’est aujourd’hui un vrai beau et bon resto de musée, avec ses deux terrasses, l’une côté cour de Bar, l’autre côté jardin des ducs, qu’on choisit selon l’heure et l’envie. Forcément, quand vous lirez ces lignes, vous serez peut-être assis sagement à l’intérieur, appréciant un aménagement contemporain chaleureux, derrière des rideaux destinés à masquer la vue de ce nouveau petit théâtre gourmand. Chacun choisit le coin qui lui convient, on peut jouer à la dînette sur canapé ou s’offrir un mange-debout pour dominer la salle. Côté cuisine, Fred Guilland et ses jeunes cuistots assurent, dans un mouchoir de poche. Velouté de potimarron avec escargots et noisettes concassées, salade de charlotte à la truffe de Bourgogne et jambon ibérique, croustillant de cabillaud sur purée d’artichauts à la truffe, pièce de bœuf à la plancha... La carte est de saison, la truffe de la région. Si vous vous sentez vraiment trop bien, transformez le canapé en coin bureau et restez pour les quatre-heures (gaufres, cakes).
Tél : 03 80 66 45 36. Tlj sf mar 9h-19h. Plats 14-19 €.
Au tournant de la rue Lamonnoye et de la rue Chaudronnerie, et de plain-pied, précisons tout de suite. Les Domaines qui montent est un concept malin lancé avec succès, par un vigneron bourguignon discret, à Paris et quelques capitales régionales réputées pour leur amour du terroir. Bernard Lesage, qui cache derrière un sérieux de façade une approche très conviviale du produit, a eu l’idée d’implanter le concept à Dijon, en lieu et place de La Cuisine de Madeleine. Pas de cours de cuisine pour l’instant, mais des dégustation de produits de qualité invitant à boire autre chose que de l’eau : vins d’Alsace, de Bourgogne, de Loire, du Sud-Ouest, ce sont eux que les plats proposés chaque jour accompagnent, et non l’inverse. Tout se passe à la bonne franquette, et si la bouteille n’est pas terminée, on l’emporte. Idéal pour une pause le midi, ou pour un apéro entre amis, en fin d’après-midi. Le menu du jour est affiché. Passez la porte, commandez, prenez votre temps pour choisir votre vin, Bernard est tout seul pour cuisiner et servir, alors...
Tél : 03 80 31 72 75. Ouvert lun-sam 10h-20h. Menu du jour 15,50 €.
Casa Nostra, un nom qui en jette ! Le lieu lui-même ne devrait pas vous être inconnu car il fut longtemps une des adresses préférées des amateurs de cuisine italienne, avant de connaître des heures plus sombres, comme nombre de restos de la rue Berbisey. Pas de vespa garée devant la porte du voisin, pour faire comme à Rome, mais une carte qui met en appétit, et des assiettes qui repartent vides, et même saucées, ce qui est toujours bon signe. Vitello Tonnato, en entrée, ça s’impose, ou une burrata à la truffe, pourquoi pas ? Les pizze sont délicieuses, surtout si vous n’hésitez pas à taper dans la catégorie « con Buffala ». Sinon, il y a l’escalope de veau saltimbocca, qui ne laisse personne sur sa faim. Prenez un Spritz dehors, si le temps le permet, ou au bar. Déco ensoleillée pour vous remonter le moral, quand Dijon fait grise mine.
Tél : 03 80 41 38 36. www.casanostra-dijon.fr Menu du jour 13,90-16,90 €. Pizze 9-18 €. Sur place ou à emporter. Tlj sf dim midi et lun midi.
Beaucoup d’entre vous sont déjà allés faire un tour dans les vignes pour découvrir le nouveau visage de la Rôtisserie du Chambertin, côté bistrot. Vieux souvenir pour moi que cette Rôtisserie-là ! Céline et Pierre Menneveau étaient de sacrés personnages, qui avaient donné une âme à cette maison du XVIIIème transformée en un musée vivant et gourmand de la Bourgogne éternelle. Tapisseries, vieux fauteuils Louis quelque chose, bougies sur les tables nappées, dans une cave à laquelle on accédait par une descente accompagnée par de vieilles rengaines vigneronnes. Kitsch et sublime à la fois. Il faut applaudir le travail de l’équipe qui s’est lancée dans la rénovation de l’ensemble du bâtiment, par étapes. Un bistrot Lucien de plain pied, côté cour, avec une carte, une équipe et une terrasse qui doivent déjà faire le bonheur des touristes égarés dans ce village où on ne rigole guère, si l’on n’a pas bu quelques verres avant. Un hôtel tout neuf, aussi, en attendant la table d’hôtes chic et choc ou le gastro qui porterait la signature de Thomas Collomb, nouveau propriétaire des lieux.
6 rue du Chambertin,21220 Gevrey-Chambertin.
Tél : 03 80 34 33 20. Tlj sf dim-lun. Menu-déj 19-24 €. Sinon menus 30-48 €.
On n’a pas fini de décliner cette phrase utilisée par un hôtel pour un tout autre genre de communication. Mais justement, ce sont des communiquants qui ont eu la joyeuse bonne idée de reprendre un kiosque qui n’avait pas réussi, jusqu’alors, à faire la percée qu’on espérait place de la République. En attendant qu’un William Frachot se lance dans les sandwichs de luxe ou qu’un Zuddas nous fasse le coup d’un foodtruck itinérant, c’est le Goût de la Rue, place de la République, qui a créé la surprise de la rentrée. Un burger au guacamole ou au serrano qui a vraiment du goût, une salade, un café et on est prêt à repartir, après avoir discuté avec ses voisins ou la cantinière, comme son mari l’appelle. Une cantine du midi, toute simple, toute bonne, qui remplace le camion qu’ils n’ont pas eu le droit de poser à Dijon. M’enfin !
(arrêt du tram T1). Réservez vos repas au 06 75 84 64 37.
Ouv lun-ven 9h-18h. Burger 7,50 €. Formule 10 €.
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