Printemps 2015
N°62Était-ce une bonne idée de confier aux Fakirs l’organisation d’un atelier de réflexion ouvert à tous sur le thème de la future cité de la gastronomie ?
À vous de le dire…
Ça avait pourtant bien démarré, certains avaient planché en donnant la liste de ce qu’ils auraient aimer y trouver, dans cette cité.
Un restaurant étoilé ou gastronomique au bord de l’Ouche avec une belle archi, toujours au bord de l’eau, une guinguette, so French pour les touristes… Comme il faut bien prendre l’apéro et finir la soirée, un bar lounge dans la chapelle et une boîte de nuit dans les caves, et comme il y’a sûrement d’autres très belles pièces dans l’hôpital, un vrai bistrot.
Un marché, pas comme celui du centre ville, mais comme les halles de Lyon, où on trouve les spécialités de la région mais aussi des corners de qualité pour manger sur le pouce à midi.
Un peu de verdure avec une piscine naturelle - profitons à fond de l’Ouche qui passe par-là - donc pourquoi ne pas détourner l’eau pour faire un dédale dans le parc que l’on appellerait le marathon gourmand, avec des jeux sur le goût et l’odorat ?
Important : si on pouvait imaginer un passage entre le port du canal et la cité de la Gastro sans passer par le monstrueux boulevard (on l’enlève ? on l’humanise ? on le piétonnise ?)
Enfin y rassembler tout ce qui touche au thème, donc pour l’éducation : une école hôtelière de très haute gamme, le CFA et St Bénigne pour CAP/BEP hôtellerie, cuisine et service, AgroSup Dijon, un mini campus, des logements étudiants, un RU. Évidemment, quelques commerces : la maison hôtelière, grossiste en vaisselle et ustensiles ; quelques négoces de vins et boutiques se rapportant à la table ; une petite salle polyvalente qui pourrait faire spectacle et cinéma de quartier, un truc mignon, cosy, genre Dernière Séance des années 50.
Au fil des discussions, le débat se concentre autour des cinq sens : des expos pour la VUE, un musée olfactif pour l’ODORAT, un potager fermier pour le TOUCHER, un kiosque à musique pour l’OUÏE et un restaurant gastronomique pour le GOÛT. Quelques petits dérapages tous mignons, la piscine à anis (en espérant que la correctrice ne fera pas de faute !), l’hippodrome à escargots ou escargodrome (on avait bien parlé d’un escargoton pour les Halles Centrales)…
Mais voilà, c’est gnangnan, on s’ennuie ferme alors après quelques bières et autres boissons plus alcoolisées, les participants se lâchent. Et si on créait la cité de la GASTRO ! Avec un énorme surimi pour la VUE, et pour faire plaisir à tous nos touristes venant de plus en plus nombreux d’Asie, un poulailler à étages pour l’ODORAT, un potager spécial OGM pour le TOUCHER, Christophe Maé en boucle pour l’OUÏE et un bon MacDo avec livraison journalière de gras pour le GOÛT. N’oublions pas les petits plus de cette cité : la Kebaberie sculptée qui tourne pour le 1 % artistique, la piscine à grattons et le parcours intestin… La fin de soirée était beaucoup plus animée.