été 2012
N°51Par Eric CHARIOT
Forcément, quand on se tire une balle dans le pied, ça joue beaucoup moins bien. Un public, du jeu, des joueurs prometteurs, un staff passionné… Le DFCO avait tout pour rester en Ligue 1. Un gros gâchis et un nouveau slogan pour le club : “on se fâche pour rien !”
Le DFCO revenait d’un bon nul à Bordeaux et bouclait une série prometteuse, tenant “tête” aux deux cadors du championnat Montpellier et le PSG (à deux minutes près), gagnant brillamment face à Nice (3-0) et surtout à Marseille, un exploit historique pour le club. Sur le terrain un football “crémant” qui valait bien quelques champagnes. A partir du 1er avril, ce ne fut plus qu’une grosse blague… 2 points en 8 matches, et un seul but marqué, qui plus est par un défenseur… Avec un final piteux : 0-5 à Rennes, la démission du président, le départ du coach…
Comment a-t-on pu en arriver là ?
C’est l’histoire d’un match… pas du tout fair-play. D’un côté l’équipe Carteron, son staff et ses joueurs. De l’autre, les hommes du président, l’équipe dirigeante. Dans le rôle du ballon, le fasciathérapeute, Stéphane Renaud. Chez les Gnecchi, on trouve qu’on l’a trop dans les pattes, on voudrait le botter en touche. On lui reproche d’être manipulateur, et pas que de ses mains… de se mêler des transferts en voulant piocher dans le gâteau. Allez savoir… Il y avait aussi un arbitre, la presse, qui loin de calmer le jeu, a plutôt attisé le feu. Et on en a croisé des sbires, grisés par les sommets, qui s’en sont donnés à cœur joie pour venir raconter leurs petits malheurs.
Le but en or, la mort subite, a été asséné par l’équipe Gnecchi qui, pour couper les ailes de Carteron et ne pas se faire déborder, a nommé un directeur technique, diminuant de fait l’influence et les fonctions du coach/manager général. Est-ce un hasard si, depuis cette prise de fonction, le 2 avril, le club a fait le parcours catastrophique que l’on sait ? Soit ce type est un chat noir, soit il y a autre chose…
Après ça, plus personne n’a rien contrôlé. Ambiance délétère, plus de jeu, plus de but, plus rien. Carteron sans doute affecté, qui ne se levait même plus de son banc, fantômatique, à la tête d’une équipe déboussolée.
Tout cela a tué dans l’œuf un beau projet, plein de promesses, avec un grand stade, un centre de formation, un engouement hors norme où l’on sentait Dijon devenir vraiment une ville de foot.
Et maintenant ? Nouveau président, nouvel entraîneur, nouveau staff, tous issu du club. Mais avec quelle expérience ? Avec quelles leçons tirées du passé ? Et avec quels joueurs ? Cette année il faudra encore jouer le maintien, en Ligue 2 cette fois… Tout autre résultat serait une bonne surprise…