56
Magazine Dijon

Automne 2013

 N°56
 
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02

Comment apprivoiser le Dijonnais C’est bien connu… le Dijonnais se reproduit (aussi)


portrait focale

Depuis le début de cette chronique, qui semble si vraie aux Dijonnais d’adoption et si « parisienne » (c’est une injure) aux vrais Dijonnais, une question se pose… Si le Dijonnais ne parle pas à ceux qu’il ne connaît pas, comment diable expliquer cette invasion de poussettes et d’enfants dans les bus, trams, rues et boutiques de la ville le matin et tous les jours de marché et week-end que Dieu fait ? On a peu d’histoires de Dijonnais foudroyés par l’amour dans un bar, un musée, un cinéma, la Toison ou tout autre lieu public propice au contact social, mais si vous avez des histoires à nous raconter, ça nous intéresse. Il y a une ou deux légendes de parfaits étrangers brusquement hypnotisés qui ne se sont plus quittés, mais c’est rare.

Si vous espérez entrer en contact où que ce soit, comme ça se fait dans d’autres contrées, ne rêvez pas : un sourire complice à un concert sera considéré comme une agression, si vous demandez l’heure dans un restau ou un bar à vin, on vous regardera bizarrement, on l’a déjà dit. Les boîtes de nuit peuvent être un lieu intéressant : on n’y parle pas, et sur un malentendu…

En général, les autochtones se rencontrent très jeunes, sur les bancs de l’école ou par quartiers, les couples se font et se défont à l’adolescence, puis plus tard vient le temps des études et soirées entre amis qui débouchent, comme partout, sur des histoires d’amour. Etre dûment présenté, avec pedigree, si possible en faisant partie d’une bande dont les parents et grands-parents faisaient la même chose, est donc un gros plus. S’il a échappé à cette première fournée, le Dijonnais émigre parfois pour faire ses études ou ses premières armes ailleurs, loin.

Désarmé, il découvre l’exotisme du reste du territoire et même du monde, s’apparie et revient présenter sa moitié de couvercle, et le reste suit. La plupart du temps, au bout de quelques années, il revient s’installer dans sa région qui finit toujours par lui manquer, après avoir respiré et vu qu’il existait une vie ailleurs. La pièce rapportée s’adapte. Ou pas. Et sinon, Internet peut faire des miracles, avec ses longues conversations qui permettent aux se livrer un peu, de passer au-dessus de cette grande timidité, ce grand quant-à soi et pourquoi pas, de faire partager son amour de la région, de la bonne chère… et plus si affinité. Il faut juste passer le cap et ne pas se laisser décourager par certains abords réfrigérants…

ou amener tout simplement votre moitié, ce qui simplifie largement les choses !

■ Carla Garfield


 
 

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