78
Magazine Dijon

Printemps 2019

 N°78
 
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04

Circulez, il y a tout à voir !


Christine Martin
Un avant-goût des festivités à venir avec Christine Martin, adjointe déléguée à la culture, à l’animation et aux festivals

« Un lieu de vie, populaire, que nous devons tous nous approprier, Dijonnais ou visiteur, jeune ou moins jeune. L’endroit du partage des émotions ». CM

Pour Christine Martin, le MBA ce n’est pas ou déjà plus un musée. Et surtout pas un musée des Beaux-Arts comme les autres. C’est une vie dans la ville. Une vie culturelle, bien sûr. Qualificatif, quand on la connaît, qui n’a rien de triste ni de prétentieux.
Christine et les équipes très féminines (conservatrices, restauratrices, animatrices, etc) qui ont œuvré dans l’ombre à sa mise en lumière, n’ont pas attendu la réouverture du musée pour nous donner à voir quelques-unes des œuvres… au détour d’une rue, dans le hall de la gare, les vitrines et allées d’un grand magasin.
Donner envie. Aiguiser la curiosité. Une mise en bouche avant l’inauguration. Quelques expressions qui reviennent souvent dans la bouche de Christine Martin.
Avec une certaine inquiétude quand même, peut-être. Difficile d’imaginer, à quelques dizaines de jours à peine de l’ouverture, ce que les visiteurs venus du monde entier vont ressentir, au soir du 17 mai.
Quand les grilles d’entrée, place de la Sainte-Chapelle, s’ouvriront pour la première fois, laissant le flot des curieux envahir les nouveaux espaces grands ouverts sur les cours, le jardin, avant de remonter un grand escalier que les restaurateurs pomponnent toujours, car il reste tant à faire.
Quand le nouveau parcours sera enfin dévoilé. Quand de l’extérieur, on pourra jeter un regard en passant dans les salles qui vont accueillir les tableaux de Ming. Un peintre vénéré et craint plus que le maire de la ville en ces lieux où il est un des rares artistes à pénétrer de son vivant.

« On aura réussi notre pari si ceux qui ont découvert, en sortant du TGV, la véloterie du Père Gaston viennent la revoir mise en scène au musée » CM

Depuis les fenêtres des étages, on jettera forcément un œil curieux sur un quartier qu’on va redécouvrir lui aussi, à travers des détails d’architecture, des angles de vue insoupçonnés.
Quant à la cour de Bar, elle sera devenue un lieu de rendez-vous incontournable à toute heure du jour et de la nuit, ou presque, au cœur du nouveau quartier des Arts. Un quartier longtemps resté dans son jus moyen-ageux, qui va avoir besoin d’un coup de peinture sur ses façades, s’il veut être autant photographié que le reste.
Un quartier qui a de nouveau un sens, autour d’un centre piétonnier élargi, où l’on pourra se poser, sur un banc ou une chaise de bistrot, autour d’un café, avec un livre, un sandwich, un verre et plus si affinités.
Reste déjà à envisager la suite. Et notamment la réfection totale, extérieure et intérieure, du vieux théâtre municipal, construit à l’emplacement de la Sainte-Chapelle, dont on peut toujours regretter la disparition. Mais ce lieu pourrait redevenir demain le centre culturel attendu depuis quinze ans.

« Rêver, aussi, c’est bien » CM

Les antiquaires ont fui le quartier mais les artistes ne l’ont pas encore investi complètement, même si les galeries comme « Une vie de rêve » voient déjà une nouvelle clientèle, pleine d’interrogations, s’y balader. Les terrasses ne vont plus désemplir au pied de la NEF, occupée par une bibliothèque qui pourrait être demain ouverte le dimanche, au moins une fois par mois. En même temps qu’on aurait une foire aux livres place Notre-Dame, par exemple. Quand on lui pose la question, Christine sourit.
Elle a beau ne pas être normande, elle ne dit ni ou ni non. Sort juste un joker quand on lui parle du reste du quartier, entre théâtre et République, qui fait plus « bazar » que « beaux-arts ».

« J’ai envie que l’art fasse le mur, qu’il sorte des musées » CM

La fresque à l’angle de la rue J.J. Rousseau et de la rue d’Assas pourrait très bien se passer d’une circulation devenue folle, avec des doubles sens qui n’ont plus de sens, aujourd’hui. On ne va pas attendre la fin du troisième mandat pour ça. Joker, oui, on a compris, Christine.
La future fresque, rue des Godrans, aura plus de chance, elle sera au cœur d’une rue piétonne et commerçante, ce qui n’est pas le cas de Jean-Jacques.
Mais on ne va pas demander à Christine de faire la circulation et remplacer le chanoine, elle a suffisamment à s’occuper comme ça.
Jetez un œil sur le programme du week-end d’ouverture et du reste de la saison hors les murs du MBA. Une déambulation dans la ville, un bal au clair de lune avec Christal Palace, le retour des 26000 couverts, du jazz, des lectures… Non seulement le musée brillera de tous ses feux, à partir de la mi-mai, mais c’est tout le quartier lui-même qui devrait être « à la fête ». Pour la suite, consultez le programme sur le site de la ville. L’été dijonnais sera « show ». ■ GB

* Ming est le seul artiste à avoir exposé de son vivant au Louvre, ce qui donne une idée de l’importance de l’enjeu pour le MBA, qui a déjà accueilli par le passé des artistes « vivants »


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