automne 2018
N°7669 candidats : 29 enseignes et devantures, 6 façades, 24 vitrines de commerces indépendants, 10 vitrines de franchises et grandes marques. Le jury est composé d’élus, de l’architecte des bâtiments de France, de professionnels, d’associations, de représentants des Unions Commerciales. Cette année un nouveau trophée voit le jour, : LA MYSTERIEUSE, une chouette créée par un sculpteur Dijonnais, EMMALY. La cérémonie de remise des trophées, organisée par la ville de Dijon, s’est déroulée lundi 17 septembre à l’hôtel de ville, présidée par François REBSAMEN, maire de Dijon, président de Dijon métropole, représenté par Danielle JUBAN
1er prix Pralus – 78 rue de la Liberté
François Pralus, le roi de la praluline, et également élu meilleur chocolatier (en 2009) a ouvert sa 11ème boutique à Dijon en juillet 2017. L’architecture des arcades de la rue de la Liberté a été sublimée par des menuiseries rouge pourpre. Les soubassements, en panneaux moulurés complètent les impostes vitrées qui montrent l’atelier de fabrication. L’enseigne à plat en lettres dorées est posée sur le bandeau cachant l’entresol. L’écusson en métal aux couleurs de la marque est sur potence en serrurerie et respecte le cahier des charges de la rue.
2e prix B.H.V. - 22 pl. de la Libération
Le Bistrot de l’Hôtel de Ville, le BHV, a changé de propriétaire et a profité pour terminer sa devanture.
C’est une brasserie élégante et contemporaine qui côté rue Vauban, s’est habillée des vitrages sablés, de type victorien. Les motifs fleuris font référence à ceux qui ornaient principalement les brasseries et commerces de la fin du 19ème siècle. Ces décors gravés façon acide sont venus compléter le coffrage en bois architecturé de teinte blanc crème.
3e prix L’Aspérule – 43 r J.J. Rousseau
Le chef étoilé Keigo Kimura maitrise à la perfection le mariage sobre entre la gastronomie française et la technique japonaise. Les assiettes sont dessinées, soignées à l’image de la devanture qui a été repeinte en noir. L’enseigne en lettres évidées de teinte ivoire est posée sur un bandeau aluminium, accompagnée de fleurs d’aspérules odorantes dessinées avec des tiges qui se terminent en couverts. On dit de cette petite fleur sauvage, blanche et délicate, qu’elle aurait de nombreuses vertus...
Les grandes vitrines claires de la boutique installée à l’angle de la rue Verrerie et de la rue de la Chouette laissent voir des douceurs colorées et gourmandes. Les chocolats et pâtisseries y sont revisités et magnifiés dans des compositions originales. Dans la vitrine, les créations sucrées sont mises en scène très simplement créant un équilibre entre douceur et gourmandise comme ces sapins aux amandes et riz soufflés au chocolat noir.
1er prix Noir Animal – 18 rue Verrerie Vitrine hiver 2017
C’est une boutique remplie de mystère et d’élégance qui présente des collections de bijoux originaux, issus de jeunes créateurs, dans un décor décalé façon vintage. Cet hiver, la vitrine en arcade s’est habillée d’un décor végétal composé d’une forêt de bouleau et de branches d’eucalyptus séchées et dorées, dans une envolée de papillons bleus . Ce sont 2 scénographes végétales, Atelier F. qui ont créé cette ambiance hors du temps, poétique et sauvage.
2e prix Oscar- 15/16/17 Rue Musette Vitrine automne 2017
Le chausseur installé des 2 côtés de la rue Musette est un spécialiste des chaussures haut de gamme. Pour la deuxième année consécutive, les vitrines ont été confiées à l’agence Studio Magnétique avec pour seule consigne de conserver une imagerie d’art, en créant des tableaux. Comme ici les cadres noirs sur lesquels viennent s’entremêler les fils de laine de couleurs vives, encerclant ainsi le soulier et gommant la frontière entre cadre et l’objet.
1er prix Hermès – 6, place Grangier Vitrine Automne 2017
Hermès est une marque luxueuse et prestigieuse qui allie tradition et modernité en créant des produits à la main dans l’ère du temps. La mise en scène des vitrines nous plonge dans des univers imaginaires, différents à chaque saison, qui nous racontent une histoire. Les décors en 3 dimensions, aux formes découpées mettent en scène les accessoires dans un univers poétique et fantastique, haut en couleur ou monochrome mais toujours original et très créatif.
2e prix Bensimon – 90, r de la Liberté
La maison Bensimon est avant tout une histoire de famille, celle des frères Bensimon. Et c’est dans la rue de la Liberté qu’ils ont installé leur plus grand concept store. Ici sont rassemblés sous un seul nom leurs collections de mode mais aussi des objets de décoration et du petit mobilier venus du monde entier.
Leurs vitrines en arcades sont à l’image de la boutique : un univers cosmopolite, coloré, positif, et résolument moderne dans un écrin du 18ème siècle, puisqu’elles laissent entrevoir le magnifique plafond doré à l’or fin d’une ancienne bonneterie.
La marque Longchamps est devenue incontournable dans le monde de la maroquinerie de luxe et représente le style et l’élégance française. Les larges et lumineuses vitrines présentent les collections de sacs avec sobriété. Les décors minimalistes et graphiques évoquent des univers différents contemporains et intemporels, selon les collections. Le thème de cet été, les anémones et les papillons, symboles de renouveau, de grâce et de féminité, a apporté une touche poétique et mystérieuse.
2e prix Copropriété - 2-4 pl. Bossuet Architecte D. Jouffroy
Sur cet emplacement se tenait la chocolaterie Duthu, ainsi qu’un café démolis en 1898, afin de permettre l’élargissement de la place Bossuet. Le nouvel immeuble de type « post haussmannien » a un style éclectique propre à la fin du 19ème siècle. Le bâtiment principal se compose de 4 niveaux plus combles. Le rez de chaussée en pierre de taille qui abrite des boutiques se caractérise par ses 2 portails jumeaux. La restauration des façades a remis en valeur les enduits avec faux-appareil incisé et les nombreux pilastres. Les pierres et enduits ont été recouverts d’eau forte sur une base de terre de sienne naturelle (badigeon dilué comme une lazure).
3e prix Copropriété - 2 place des Cordeliers
C’est un petit immeuble de 3 niveaux plus combles situé à l’angle de la place des Cordeliers et de la rue Hernoux. La façade côté place, au-dessus de la brasserie « Le déclic » a retrouvé son aspect d’origine : les anciens colombages cachés ont été mis à jour et restaurés. Le hourdage en brique, les éléments entre le bois, a été repris et réparé, puis recouvert d’un enduit ton pierre. Certains éléments de bois ont également été remplacés. Le colombage a ensuite été brossé, nettoyé et mis en peinture en rouge couleur vin.