Octobre 2016
N°68Après avoir couru un marathon de pleine nature sur chaque continent et un autre encore au Pôle Sud, Christophe et Frédérique Lebrun partiront au printemps prochain courir l’étape finale, sur la fine et fragile banquise de l’Arctique.
« On vise le moment le plus froid possible. Il n’y a presque plus rien au Pôle Nord, à peine deux mètres de glace. Et en-dessous, tu as 4 500 mètres d’océan sous les pieds… »
Frédérique, naturopathe, planifie l’entraînement. Un principe : renforcer « la capacité du corps à se débrouiller tout seul, à se réparer et à se régénérer. » Contrairement à l’adage, la volonté ne suffit pas. On ne peut s’affranchir du corps, il faut le préserver et courir avant tout par plaisir. La méthode paye : peu de marathoniens peuvent enchaîner, en totale décontraction et sans blessure, un marathon extrême quasiment tous les deux mois.
Homme ou femme, peu importe. « Frédérique court mieux que moi, plus vite. Sur tous les marathons, elle a toujours été devant. »
Et Frédérique, elle en pense quoi, de son mec, devant qui elle galope ? « Outre le fait qu’il aime bien mes fesses, respecter le rythme de course, donc de vie, de sa compagne est la plus belle preuve d’amour et de respect de l’autre. »
Christophe confirme d’un sourire : « Chacun son rythme, et on se retrouve à l’arrivée. »