52
Magazine Dijon

automne 2012

 N°52
 
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03

Chauvins ! Parce qu’on le vaut bien !

Après la grande aventure paralympique, où la moitié des médailles d’or françaises étaient dijonnaises, congratulons-nous un peu ! Car il y a de quoi se réjouir, entre les épopées de nos grands clubs et la pratique quotidienne dont nous sommes les héros. Même l’Equipe nous avait consacrés "l’une des villes les plus sportives de France".


Assia-El-Hannouni
Y aurait-il une recette du sport à la dijonnaise ? Une recette bien de cheu nous, soudainement étoilée, médaillée, au pays du pudding anglais. Quel succès dijonnais, en effet, aux jeux paralympiques. Sur les 8 médailles d’or françaises, la moitié étaient issues du cru. Qui l’eut cru ?

Charles Rozoy, licencié de l’Alliance Dijon Natation, a remporté sa première médaille d’or sur 100 mètres papillon. Assia El Hannouni, Dijonnaise et formée à l’Athletic Chenove Club, remporte l’or deux fois, sur 200 et 400 mètres et termine sa carrière avec 8 médailles d’or en trois olympiades (10 médailles en tout). Et un record du monde sur 200 mètres pour couronner le tout. Cédric Fèvre-Chevalier, né à Fontaine-lès-Dijon, formé au club Handphy de Dijon avant de rejoindre Chalon, était lui aussi au rendez-vous, et à l’or, sur le tir à 10 mètres. Avec, lui aussi, un record du monde…
Dijon les tient, ses super-héros, ceux qui sont forcément différents des autres, ceux qui ont quelque chose en plus.
Alors, Dijon, après sa moutarde, son kir et son pain d’épices : son tram et ses champions ? Le journal L’équipe l’avait déjà honorée en 2007, en la classant 3ème ville la plus sportive de France. Il n’y a qu’à voir ses sports collectifs majeurs. Combien de villes ont autant d’équipes au niveau de l’élite ou tout proche ? Le hockey et le basket tutoient les sommets, le hand (y compris féminin) et le foot regardent vers le haut. Et il n’est pas si loin, le temps où Florent Malouda, sponsor du DFCO, mimait le ban bourguignon après chacun de ses buts en Equipe de France ! Peu de villes font aussi bien. Paris fait mieux, mais même Montpellier, Lyon ou Nancy ne sont pas aussi complets, et d’autres comme Marseille, ne jurent que par un sport. On n’oublie pas non plus que l’Alliance Dijon Natation, consacrée cette année avec Charles Rozoy, est régulièrement dans les trois premiers clubs de natation en France. Et on ne regarde là que le haut de l’iceberg, les sports médiatiques, sans compter ceux où des Dijonnais brillent dans l’ombre…

Tous debout !
Tous cassis !

Alors, bien sûr, ce ne sont pas des équipes de stars, des équipes taillées pour les titres… Mais elles reflètent sans doute un engouement des Dijonnais pour le sport. Même en Ligue 2, le stade Gaston Gérard tourne à 9 000 spectateurs et reste dans le top, voire sur le podium, du championnat de France des Tribunes (classement officiel de la Ligue, qui prend en compte le taux de remplissage, l’ambiance et les déplacements des supporters), comme l’an dernier en Ligue 1. Pour une ville que l’on jugeait trop huppée pour s’intéresser au foot, c’est pas mal.
Il y a peut être une chose qui pêche un peu… ce sont les équipements. Dijon partait de loin… Avec la piscine olympique et le stade d’athlétisme, il y a du mieux. Mais le Grand Stade n’est pas fini, la vieille patinoire tarde un peu et, dans l’idéal, il faudrait une grande salle dédiée au basket en plus du Palais des Sports.
Le bon point, c’est que toutes ces enceintes où l’on vibre sont reliées par le tram ! Alors, tous en rouge pour le foot, en jaune et bleu pour le hockey ou le hand, en blanc pour le basket, et en maillot une pièce pour Charles Rozoy ! Et tous dans le tram ! Eric Chariot

Charles Rozoy 

412 grammes de bonheur

Le poids d’une médaille d’or, épreuve natation, aux Jeux Paralympiques de Londres. Charles Rozoy, léger, sur 100 mètres, comme un papillon. Fidèle à l’Alliance Dijon Natation, il fréquente les bassins depuis son plus jeune âge. Un palmarès hallucinant avec, rien que pour l’or, 25 médailles de 2009 à 2011. La victoire aux JO et une réception avec le président de la République ne changent rien : l’étudiant, ambassadeur sportif de l’université de Bourgogne, reste le même, souriant et constant, naturel et spontané, abordable et disponible pour tout le monde. Une autre Dijonnaise fut de l’aventure, l’athlète Assia El Announi. malvoyante, qui décrocha l’or sur le 400 et le 200 mètres, et un record du monde. Un regret ? L’absence cruelle et incompréhensible de la diffusion en France des épreuves paralympiques à la télévision, quand bien même les stades étaient pleins à craquer. Charles Rozoy, engagé handisport corps et âme depuis un accident de moto, est de longue date l’exemple pour tout son public, valide ou pas, d’une course quotidienne menée pour vivre ses rêves. Un homme simple et discret. La marque des héros. V.W. et O.M.

www.charles-rozoy.com
Rozoy london paralympic game


 
 

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