60
Magazine Dijon

Automne 2014

 N°60
 
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03

Carole Desmarais ’’Sexygénaires’’ Si Senior !

Ils exagèrent !

Bientôt il n’y aura plus de vieux, que de faux adultes qui s’amusent à 60 ans à vivre hors norme, une fois leurs enfants grandis, ou juste en décalage, devant les regards blasés de trentenaires et de quadras qui ne trouvent pas, eux, si drôle la vie.


Carole Desmarais © Alexis Doré

On aurait pu faire un numéro spécial BB en tirant le portrait de ceux et celles que nous croisons dans les rues d’une ville qui ne fait pas non plus l’âge de ses artères. Gens d’ici, gens d’ailleurs, venus d’Algérie, de Montréal, New-York ou Paris, avec qui nous collaborons, comme on disait en d’autres temps.

Quand on était gosse, au début des années 60, Dijon nous semblait une ville de vieux, plutôt reposante, celle dont il fallait partir quitte à y revenir à l’heure de la retraite, pour profiter des jardins et des vieilles pierres, de la sécurité, de la propreté et de la tranquillité. À chacun sa tasse de « té ». La propreté n’est plus le fort de la ville, la tranquillité non plus, mais le centre-ville a conservé sa personnalité. Et même « ses » personnalités.

Ce n’est peut-être pas un hasard si les deux mags les plus perturbateurs (Le Miroir et notre vieux BB à nous) sont réalisés à deux pas du centre ancien. Devant un écran, une table (de travail, toujours, qu’allez-vous imaginer ?) mais aussi au café, bien sûr. Café qui n’a plus rien à voir avec les vieux bistrots des années 60, avec les joueurs de carte rigolards et les jeunes à côté qui s’ennuyaient ferme (comme toute la France d’avant 68, paraît-il). Café qui prend désormais les couleurs de l’Alchimia, rue Auguste Comte, lieu multiculturel où tous les âges se confondent. Qu’Alexis, barman pas encore trentenaire et proprio agitateur à ses heures, ait eu envie de faire le portrait de Carole Desmarais, nouvelle sexygénaire ne passant pas inaperçue dans le quartier, voilà qui ne surprend pas.

Carole lui a parlé du Québec, des épis de maïs cuits de son enfance, et la photo a été faite chez elle, là où elle donne des conseils en image personnelle et propose des ateliers de customisation, ou même des cours de peinture acrylique, huile, aquarelle, encre de Chine. Non, pas de cuisine, ça c’est le travail d’Alex Miles, notre Américain fou dans sa tête (sur laquelle les cheveux ne cherchent plus à pousser). Il nous parle dans ce mag des années 60 aux USA, en évoquant d’autres sexagénaires qui s’intéressent à de drôles de champignons.
Cabu, lorsqu’il était venu à Dijon, avait croqué deux des sexygénaires que vous allez rencontrer dans ces pages : Patrick Gevrey, qui défendait alors le commerce de proximité (il était charcutier rue Jean-Jacques) avant de prendre aujourd’hui la défense de la laitue, des vieilles télés ou des usines Terrot et Jean Maisonnave, dont tout le monde avait peur, paraît-il, à l’époque (il l’a croqué en ogre, j’imagine !). Jean Maisonnave partage sa retraite entre Dijon et Sète, il avait besoin de la mer, et le lac Kir, c’est quand même pas la même chose. N’empêche, il raconte bien les années 60, allez, avouez, vous l’avez lu au moins, son papier ?

Autre chauve célèbre, Binoche nous raconte son avant 69 à lui, quand il ne jouait pas encore le rocker de service sur scène, ou à la télé. Ce chroniqueur (j’espère avoir bien écrit le mot, qu’il n’y ait pas de confusion) nous parle de son actu culturelle un peu plus loin.

Dans ce mag, on a pas eu la place pour glisser tous les souvenirs des uns et des autres ! Comme ceux de Marie-Claude Pascal, sexygénaire de choc qui, après avoir passé vingt ans à jouer les bourgeoises sages, distribuant les primes aux valeureux propriétaires de monuments historiques, s’amuse aujourd’hui à donner des cours non pas du soir, mais de l’après midi, aux retraités toniques de la Maison des Seniors, rue de la Préfecture. Ou même ceux de Marie-Thérèse Garcin, notre Moutardette beaunoise, qu’on a du couper pour ne retenir de son texte que l’époque du tournage d’une certaine Grande Vadrouille à Beaune. La voir en photo jouer les bonnes sœurs rappellera à certains la religieuse de ce film qui a fait connaitre la Bourgogne dans le monde entier.
Au plaisir de vous lire à votre tour, si vous faites partie des sexygénaires qui tentent... « L’Échappée Libre » !

Voir aussi : Carole Desmarais

■ GB


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