hiver 2012 2013
N°53Prenez le temps de feuilleter le livre-programme de l’Opéra de Dijon, parce qu’il y a des photos de Vienne signées Gilles Abegg, photographe en résidence plutôt doué qu’on retrouve aussi dans ces pages. Si on vous a incité à passer Noël hors de Dijon, c’est parce que la fête, entre Noël et le Nouvel An, sera peut-être dans les cœurs, mais pas sur la scène de l’auditorium, ni sur celle du Grand Théâtre, qui semble porté le deuil du temps où l’on s’y amusait encore. Pas la moindre opérette ou comédie musicale pour changer les idées, pas de danse classique à grand spectacle ni de féerie pour les enfants, elles sont toutes parties sous le soleil du Zénith, ou sous d’autres cieux plus ouverts à cette forme de culture-show…
Opéra de Vienne-Casse Noisettes-Les flocons
• Sonates et Rondos de Mozart, avec Jean-Claude Pennetier au piano, le 18 décembre.
• Beethoven 3, la fin d’un cycle, ou presque, avec le quatuor Les Dissonances, autour de David Grimal. Le 20 décembre, une grande soirée.
• Casse-noisettes, de Tchaïkovski, dans une version minimaliste aussi savoureuse qu’inattendue. Le 23 décembre, en matinée, avec les solistes de l’orchestre Dijon-Bourgogne.
• Concert du Nouvel An, le 6 janvier, en matinée. L’orchestre de chambre de Salzbourg joue Strauss et Schoenberg. Original.
• Classiques viennois par le pianiste Zhu Xiao-Mei le 12 janvier. Avec en prime l’ultime sonate de Beethoven.
Et bien sûr, cerise sur le gâteau, Viennoiseries en tous genres, du 17 au 20 janvier, avec un programme mêlant Cinopéra (Wozzeck de Berg mis en scène par Chéreau), Requiem pour une Impératrice, Parfums de Scandale, Concert commenté (Schoenberg le mal aimé !), pour ouvrir le bal. Trois temps forts le week-end : De Mozart à Strauss, une rencontre Grimal-Varjon très attendue… De Haydn à Beethoven, par le trio Erben, avant de saluer une nouvelle fois les prouesses du quatuor Les Dissonances autour de Schubert et de "La Jeune Fille et la Mort".
Puisque Dijon entre les deux réveillons ressemble plus à Waterloo qu’à une ville de lumière, suivez nos conseils et partez à Vienne. L’Opéra national est l’une des toutes premières adresses lyriques du monde. Il propose, pendant une saison, 300 représentations avec une programmation changeant quotidiennement. Vous pourrez faire le plein de musique tous les soirs autant que de Sachertorte la journée. Si vous poussez jusqu’à début janvier, n’oubliez-pas votre robe de soirée et/ou votre frac, tenue de soirée exigée si vous voulez participer à l’un des nombreux bals de ce début d’année.
www.wien.info/fr - www.legrandbal.at
Vendredi 21 décembre : Otello de Verdi dirigé par Bertrand de Billy.
Du 23 décembre au 28 décembre : Pour un joli Noël, le ballet Casse-Noisettes, en « vrai ».
Dimanche, le 30 décembre : La Flûte enchantée pour les inconditionnels de Mozart et même les autres. Chef d’orchestre :
Cornelius Meister.
Lundi 31 décembre : Opéra, La Chauve-Souris de Johann Strauß ou le Grand Bal. Deux classiques de la vie viennoise, indémodables. Si vous n’avez jamais eu la chance de voir la célèbre Chauve-Souris, opérette défendue par de grandes voix, offrez-vous ce luxe.