Octobre 2008
N°36l’agenda électrique
Texte : Thierry Binoche
Photo : DR
Et voilà c’est reparti ! Si l’événement de cette saison 2008/2009 sera sans conteste la venue de MYLENE FARMER à Dijon au mois de juin, il y aura largement de quoi faire en attendant. Du côté du Zénith, on commencera très fort avec le retour de TRUST, groupe-phare d’une jeunesse rebelle de la fin des Seventies et du début des années 80. En tournée pour la sortie de leur nouvel album « 13 à table », le groupe de Bernie Bonvoisin nous revient en grande forme, prouvant ainsi que le Rock’n’roll conserve. Du côté de la contestation, TIKEN JAH FAKOLY et DUB INC ne sont pas mal non plus : cette soirée reggae-dub devrait tenir toutes ces promesses et offrir son lot de revendications musicales et chaloupées. Bon, il est vrai que je ne suis plus un ado depuis longtemps, quoique certains de mes camarades pensent le contraire, mais la curiosité me pousserait volontiers vers les BB BRUNES, groupe qui déchaîne les cris des jeunes lycéennes en fleur et envoie un rock primaire et énergique. Ce qui n’est pas sans me rappeler les années punk, mais en beaucoup plus sage. Pour les oreilles plus fragiles habituées aux belles voix et aux douces mélodies, le choix peut se porter vers JAMES BLUNT pour la découverte des titres de son nouvel album « All the lost souls » sur scène et réentendre le magnifique « you’re beautiful ». Vous dansez, mademoiselle ? Dommage, il est loin le temps des slows ! Un autre que nous n’avions pas vu depuis longtemps c’est FRANCIS CABREL le troubadour d’Astaffort. En trente années de carrière, il est devenu l’un des piliers de la chanson française et sa route, bordée des roses et des orties de son dernier opus, passera par le Zénith. Une halte ensoleillée à ne pas manquer. D’une autre génération mais dans la même veine, RAPHAËL le suivra de prés. « Je sais que la Terre est plate » est déjà le sixième album du jeune homme depuis 2000 ce qui prouve la créativité de cet artiste prolixe. Et puis viendra le tour de JAMAIT qui nous présentera un tout nouveau spectacle accompagnant lui aussi la sortie de ce qui sera son 3 ème album : « Je passais par hasard ». Nul doute que ce ne sera pas le hasard qui mènera les spectateurs pour découvrir ses nouvelles chansons et son nouvel environnement musical.
Mon attachement à cette salle m’y transporte aussi souvent que possible, et je vous conseille particulièrement les Vap’heros. Un mardi par mois, l’on y découvre les nouveaux artistes dijonnais qui y font souvent leurs premiers pas en public. Du bonheur !Dans la programmation, mon choix se portera vers la pop du trio new-yorkais NADA SURF, entre mélancolie et énergie. Puis viendront PATRICE, sa musique métissée, entre reggae, hip hop, soul et chansons, et KEZIAH JONES avec son style reconnaissable entre tous.Une guitare qui swingue et une voix qui n’oublie pas ses racines africaines, le tout enveloppé de blues, de funk, de soul et de rock. Une jeune fille qui commence à faire parler sérieusement d’elle c’est MADEMOISELLE K, voix rauque pour rock âpre et sexy, de la dynamite mixée à de la sensualité. Tout un programme. Autre phénomène à découvrir JULIEN DORÉ ! Ici ma curiosité naturelle demande à voir. Un artiste qui a pour parrains d’écriture, Arno, Bashung, Christophe me laisse songeur et aiguise d’autant plus ma curiosité. FEMI KUTI et son Afro-beat devraient nous donner l’envie de bouger durant son show. Musique de transe et de revendication, danseuses de toute beauté, rythmes envoûtants, de quoi chasser les fourmis de nos jambes prêtes à affronter les rudesses des frimas. Pour se prendre une petite dose de rap, je vous propose TUNISIANO un des chanteur du groupe Sniper (non, non pas les Snipers, groupe de rock mythique dijonnais des années 80) représentant la nouvelle école du rap français revendicatif à l’écriture brillante.
Enfin, dans un style complètement diffèrent, un peu de douceur, dans ce monde de brutes avec les douces harmonies des bien nommés COCOON.
J’avais découvert ce jeune duo aux Eurockéennes, il y a une paire d’années : leur talent n’a d’égal que leur jeunesse.
L’Association Bourguignonne Culturelle nous propose toujours un choix de spectacles de tous genres ; Musicalement j’ai choisi la belle DAPHNÉ, allez savoir pourquoi !Il faut dire qu’elle a du charme cette belle brune, et c’est avec envie que je visiterais son imaginaire où se croisent centaure, cheval-serpent ou homme-piano au son d’une valse ou d’une pop èlectro. Plus classique dans l’inspiration revoici Jonathan Morali alias SYD MATTERS et son groupe . des enfants du rock et du folk. De belles guitares des mélodies aériennes pour une voix bien spéciale.
À coup sur, l’un des plus curieux de l’année sera le festival WHY NOTE ,qui pour sa 13e édition propose une palette de musiques de création, contemporaines, instrumentales ou électroacoustiques, électroniques ou improvisées. L’association Cumulus nous permet une exploration d’univers inhabituels .avec, entre autres la venue à Dijon du festival Présences, dans le cadre d’une coproduction réunissant Radio-France, l’Opéra de Dijon et Why Note : trois grands concerts à l’Auditorium, dont l’Orchestre National de France pour une soirée dédiée à la création. Le festival est sous-titré Le Son en Scène, quatre mots qui résument bien sa philosophie Depuis toujours, Why Note défend des artistes atypiques, singuliers, bien éloignés des logiques du stars business La Curiosité pendant toute la durée du festival, c’est seulement 5 euros !