63
Magazine Dijon

été 2015

 N°63
 
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03

C’est bien connu, le Dijonnais n’aime pas DU TOUT les détours. Comment apprivoiser le Dijonnais.

Retour de la chronique mi-tendre, mi-grinçante des particularités de ce drôle d’animal qu’est le Dijonnais. Carla pensait qu’elle avait fait le tour du sujet. Mais en fait... Le Dijonnais surprend toujours !


portrait focale

Quand je suis arrivée à Dijon, ce qui m’a vite intriguée, c’est la gestion des détours des autochtones* : leurs efforts pour éviter les feux faisait toute mon admiration. Depuis, je sais un peu mieux me repérer, et il y a eu trois ans de travaux pour le tram : un vrai cauchemar pour le Dijonnais qui ne supporte pas les embouteillages (qui commencent, comme chacun sait, à la deuxième voiture arrêtée à un feu ou un carrefour). J’avais soupçonné une certaine phobie du stationnement et j’ai eu différentes preuves que, pour le Dijonnais qui n’habite pas l’hyper-centre, cette zone est taboue. Un vrai Zombieland. Je m’explique. Quand vous raccompagnez quelqu’un après un dîner co-voituré, il vous dira souvent, très embarrasé, de ne pas faire de détour, qu’il va se débrouiller, que vraiment ça le gêne. Et c’est vrai, ça le dérange vraiment ! Parce que, lui, ne le fera jamais, ce périple. Ici, tout est au maximum à 10 minutes de voiture (on va dire 25 minutes de vélo) mais le Dijonnais a une vision particulière de son espace-temps et pour lui, un léger détour est aussi insurmontable que de passer de la banlieue Est à la banlieue Ouest d’une mégapole. Donc, ne vous étonnez pas si on vous donne peu de rendez-vous en ville, c’est normal : c’est loin, trop difficile de se garer et « tu comprends, la circulation... ».

C’est surtout pour les raccompagnements d’ados et les sorties de concert que c’est flagrant. Au début, je ne l’ai pas cru, mais beaucoup d’amis m’ont parlé de réveils en pleine nuit pour aller récupérer leur progéniture justinbieberée ou leur copine bénévole sur une manif culturelle place de la République, parce que leurs chauffeurs ne voulaient pas pénétrer Zombieland, avec sa faune et ses sens interdits. Il faut juste le savoir. Et résister : vous serez considéré comme un véritable héros des temps modernes si vous osez faire un ou deux kilomètres de plus avant de rentrer chez vous et, horreur, patienter à deux feux juste pour être sympa. ■

*(voir BB n° 42, un collector... mais le texte est en ligne !)


 
 

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