été 2014
N°59Ça existe le terroir urbain ? Avec les abeilles, oui ! Suivant le quartier, les miels de Dijon ont différentes couleurs, différents goûts…
Fais pas l’aut’ ruche, c’est grâce à toi !
Oui, toi citadin invétéré jusqu’au bout du béton, tu couves un bout de terroir en toi. Le terroir dijonnais c’est toi. Tes géraniums sur le balcon, ton carré de jardin, ton pied de tomate en terrasse, ou ton plan de hakik planqué sur le toit ! Les abeilles, elles, n’en font qu’à leur zèle, et s’en vont butiner ta petite fleur où qu’elle soit !
Et 10 de buzz ! En 2014, 4 ruchers de plus ont été installés à Valendons, Motte Giron, La Vapeur et la Médiathèque Champollion. Après les 6 de 2013 sur les toits de l’auditorium, à la caserne, et dans les Parcs de Combe à la Serpent, la Toison, du Jardin des sciences et de la Colombière.
Quelques « Api fews » ont déjà fait les premières récoltes : des associations telles que SAGE (surveillance des abeilles gardiennes de l’environnement...), Jardinot (le Jardin du cheminot), les Amis des Abeilles, les Ruchers de Bourgogne… Le Miel de Dijon est né…
120 kg en 2013 !
Et là surprise, suivant les quartiers, ni les couleurs ni les goûts ne sont les mêmes. Alors le Jardin des Sciences enquête… On, analyse les pollens, les essences. A terme on établira même une cartographie de la répartition végétale sur le Grand Dijon, autour de chaque ruche. En attendant pour bientôt, une véritable « miellothèque ».
C’est que l’abeille butine au large. Son rayon d’action est d’à peu près 2 km autour de la ruche. Et les abeilles, ça communique entre elles, ça se refile les bonnes zadresses… Et bzz bzz bzz Et bzz bzz bzz, et que je t’ai trouvé un petit champ de coquelicot qui va super bien avec ma tenue d’été ! Au fil des zanalyzes on a même découvert des traces de bleuet dans le miel de l’Auditorium… Enquête, investigations, mais où y a-t-il donc des bleuets dans le quartier ? Jusqu’à ce que, au détour d’une conversation avec un voisin venu déguster « Ah mais si, dans la cour de mon immeuble, y a un voisin qui a un carré de bleuets » ! Finalement le miel, c’est comme le vin, ça délie les langues, elles se font toutes douces et toute mielleuses, moins acides peut-être…
On le cite partout Einstein aurait dit « Sans les abeilles, l’espèce humaine disparaît en 4 ans ». En vrai on n’a jamais retrouvé de trace qu’il l’ait vraiment dit. Dans sa tête ça devait bourdonner à la vitesse de la lumière, mais sans doute sur d’autres choses. Mais c’est de bonne guerre, parce que l’abeille, et les pollinisateurs d’une manière générale, sont des éléments essentiels de la biodiversité. Sans eux, pas de fruits, pas de légumes, 65 % de ce qui compose ton assiette n’existerait pas.
Alors toi aussi participe au terroir dijonnais ! Lors de manifestations, comme les » API days »au Jardin des Sciences ou ailleurs, les apiculteurs t’apprennent quelles essences vont les attirer, ou comment fabriquer tes « bombes à graine ». Il existe même un kit, vendu au Jardin des Sciences, avec une variété du miel de Dijon et un sachet de graine de « fleurs des champs » à planter toi-même….
Parce que l’abeille en Ville, c’est la belle vie !