Automne 2014
N°60On ne pouvait laisser passer l’occasion de saluer la plus sexy des sexagénaires, toujours remise au goût du jour. Et pas question d’inviter des ménagères de plus de cinquante ans pour fêter ça : ce sont quatre candidates au titre de miss France (non, pas miss Cocotte, suivez un peu !) qui sont venues préparer son repas d’anniversaire.
1953, SEB lance sa “super cocotte”. Au fait, savez-vous ce que signifient ces trois lettres ? La Société d’emboutissage de Bourgogne, bravo !
1960, Déjà 500 000 cocottes minute vendues. La femme moderne peut afficher taille fine et sourire satisfait sur toutes les pubs de l’époque : l’autocuiseur l’a libérée, dit-on à l’époque !
2014, 60 ans et 70 millions de cocottes-minute vendues ! L’autocuiseur est devenu l’un des équipements préférés des foyers. Quelques mois après la prestigieuse élection de Miss France au Zénith de Dijon, (coucou, Jean-Pierre !), le groupe SEB convie quatre Miss candidates en 2013 à participer à une “battle” culinaire, à Selongey.
Son histoire, on a demandé à Mémé de nous la raconter. Mémé, c’était une fan de la cocotte. Son petit-fils travaille pour elle, désormais, il nous a fait partager ses souvenirs.
« Et pis d’abord, je vous ferais dire, l’histoire de la cocotte-minute est bourguignonne. C’est grâce à Antoine Lescure, un rétameur ambulant venu d’Auvergne, en 1840, s’installer à Selongey, un petit village de Côte-d’Or. Il ouvre plus tard un atelier de ferblanterie. En 1925, ses arrières-petits-fils Jean, Frédéric et Henri vont alors développer l’activité d’emboutissage, notamment à partir de feuilles d’aluminium... »
Mémé, on l’a coupée un peu, car elle est intarissable quand il s’agit de parler de la naissance du bébé SEB dans l’après-guerre, puis, en 1953, de sa “super-cocotte” préférée : « une invention géniale, qui permet de réaliser des recettes terribles en quelques minutes seulement ». Et qui va donc révolutionner le petit monde de l’électroménager. L’époque s’y prêtait. Fallait économiser l’énergie. Économiser sur tout. Et du coup libérer la femme de l’ennui des préparations longues. Elle pouvait passer moins de temps dans sa cuisine...
Soixante ans plus tard, Mémé rigole. Tout le monde squatte la cuisine, devenue un lieu de vie, de partage. Et la cocotte est toujours là. Elle est devenue plus esthétique, plus pratique, plus technologique. On peut, d’un simple geste, ouvrir et refermer le couvercle. Et elle s’est dotée d’une application branchée pour smartphones et tablettes.
Et les miss, invitées à faire la cuisine, n’ont pas eu besoin d’apporter, de Lorraine, d’Alsace, ou simplement de Franche-Bourgogne, une recette traditionnelle.
Si vous voulez savoir qui a gagné le concours, allez le demander à William Frachot, président du jury, qui a surveillé les Miss de près. Et oui, aujourd’hui, grands chefs et cocotte font bon ménage. D’autant qu’on ne parle plus de cocotte, mais du multicuiseur intelligent Cookeo de Moulinex. Intelligent !
■ GB
Miss Lorraine, Charline KECK ; Miss Alsace, Laura STRUBEL ; Miss Franche Comté, Camille DUBAN et Miss Bourgogne, Marie REINTZ. Et dans le jury, des Bourguignons aussi célèbres que William Frachot (Le Chapeau Rouge) et Marc Désarmenien (moutarde Fallot), qui a fait la Une du dernier Géo.