
Odysséo - Cabaret Music Hall - Lac Kir - Dijon
À Dijon, ce qui est bien, c’est que nous avons tout ça à mettre au pied du sapin de Noël, à l’heure des voeux de fin d’année. Il y en a pour tout le monde.
On ne va pas passer la revue des douze mois écoulés. Promis, on ne vous parlera pas de la Semaad, de Voo TV et des dernières magouilles que le Canard Enchaîné se fait un plaisir d’épingler. Soyons positifs, comme dirait notre bon éditeur.
C’est forcément un signe du destin si la seconde ligne du tram a été inaugurée le 8 décembre, jour (ou plutôt nuit) où Lyon fête les lumières, et accueille des visiteurs du monde entier. Depuis que nous sommes devenus une des grandes métropoles de l’est, notre seul vrai concurrente, c’est la capitale des Gaules. En tout. Déjà ces sacrés Lyonnais veulent nous piquer le titre envié de "cité de la gastronomie", nouveau Bébé de notre bon maire, maintenant qu’il a un joli tram qui donne des couleurs d’espoir à la ville. Tous les chefs lyonnais et des environs soutiennent le projet, nous, on rame un peu. Et on a l’air malin quand on met Alésia dans la balance, pour attirer le monde : eux, des vestiges gallo-romains, ils en ont partout. Les vignes ? Là, ils rigolent. Ils ont le beaujolais, et nous, on a… Beaune !
Oui, mais ce que Lyon n’a pas, c’est une revue de fin d’année comme celle que nous vous proposons, en ouverture, avec des plumes et des paillettes comme au bon temps des Folies Bergères. Plus besoin de monter à Paris, à l’Alcazar, pour un vrai show avec magiciens, danseurs, meneuse de revue, etc… Vous aurez tout ça en allant faire la fête au lac Kir, à l’ancien Cygne, qui a le derrière dans l’eau depuis plusieurs décennies mais s’ouvre à une nouvelle vie, sous les sunlights.
Plus drôle encore (est-ce possible ?), il y a nos amis travestis de Chatillon qui continuent, depuis 12 ans, d’attirer au nord du département des groupes qui s’amusent comme de petits fous en jouant les folles d’un soir. Tout ça se passe dans une ambiance bon enfant, regardez leur site, là encore, et réservez. Tout comme pour le lac Kir.
A propos de lac des cygnes, cette fin d’année, c’est l’autre ballet célèbre ("Casse-Noisettes") qui nous revient, au Zénith, puisque le Grand théâtre de Dijon continue de porter le deuil de ses années glorieuses. Tout ça pour punir la bonne bourgeoisie dijonnaise qui avait grand tort de s’amuser en ce temps-là, les inconscients. Le nouvelle bourgeoisie de gauche préfère attendre le Ring pour rigoler un peu, c’est comme pour une certaine marque de rillettes, on n’a pas les mêmes valeurs.
Gérard Bouchu