été 2014
N°59Bienvenue chez eux
Vous les avez découverts dans ces pages, lors d’un spécial “We are Bourgogne”, il y a plusieurs étés de cela. Vous les avez retrouvés au cours de l’émission “Bienvenue chez nous” que TF1 présentait, en juin, à l’heure de l’apéro. Rencontre avec Jean-Luc Pertile et Pascal Cotin, deux gentils propriétaires de maison d’hôtes qui ont flingué tous leurs concurrents !
Le jeu est simple, encore faut-il tenir jusqu’au bout : quatre couples possédant des chambres d’hôtes en France vont se tester (et finiront parfois par se détester) au fil des semaines jusqu’au décompte de points final. Tout en étant les deux homos de service face à trois couples hétéros, Jean-Luc et Pascal ont assumé leur rôle avec intelligence et humour. Le premier nous a livré quelques pages de son journal perso, en voici quelques extraits. Ils vous permettront de mieux vous préparer, si d’aventure vous avez des chambres d’hôtes et désirez passer à la télé. On aurait bien aimé demander à Voo TV de nous faire une série semblable, avec des restaurateurs de Franche-Bourgogne allant se tester à tour de rôle, mais bon, trop tard ! Dommage, on aurait bien rigolé aussi...
Bienvenue chez nous,
à Charolles
extraits du journal de bord de Jean-luc Pertile
Tournage fin octobre, début novembre 2013. Un peu peur que le climat ne soit pas au beau, surtout en Charolais car TF1 finit chez nous (2 semaines de tournage, soit 2 maisons par semaine.)
L’aventure commence à Orleix près de Tarbes. Un château, ça commence fort. Pas le château, le jeu ! Béa et Patrick sont adorables, madame a beaucoup de charme et monsieur parle, parle et parle encore. Visite de la chambre, déco noir et blanc. Pascal cherche la télé. « Elle est sur le mur noir, la télé en noir », je lui précise. Puis c’est la rencontre des autres candidats : Ruth et Philippe, prêts à tout pour gagner, Sylvie et Robert, cool en apparence !
L’activité proposée, c’est de la danse. Le repas est simple, la nuit tranquille. On se retient dans les commentaires, nous connaissons le fonctionnement de l’émission ! Après le petit déjeuner et les notes attribuées aux différentes prestations, départ pour le pays basque, avec un passage par Lourdes, ça peut servir !
Le lendemain, arrivée vers 10 h chez Ruth et Philippe. Bon accueil, montée dans les chambres par un couloir triste et sombre. La porte de la chambre s’ouvre : c’est petit, le thème de la déco c’est le rugby (« oh my God ! »). Retrouvailles avec les autres, visite du parc, très grand et beau, et Philippe parle, parle et parle encore du pays Basque. Activité choisie : jeu de force, les Bourguignons et les Alsaciens gagnent. Repas terroir et nuit au calme, sauf quand les voisins parlent ou bougent. Le petit-déjeuner se termine mal, Philippe ne supportant pas les questions en rafale de Sylvie. Un bon point pour nous !
Départ pour l’Alsace : la maison de Sylvie et Robert nous semble être la plus belle, on est, il est vrai, à 190 € la nuit. Pascal est déçu par les extérieurs, ça commence mal ! Bon accueil (Sylvie pense que nous sommes ses principaux concurrents !). Chambre très chargée en meubles, en déco, en lampes, en tapis, en tout. Pas beaucoup de place en hauteur, fait remarquer Pascal, maison alsacienne oblige. Pas beaucoup de place non plus pour poser nos affaires. Durant la visite des lieux, une réflexion fuse : « On se croirait dans un musée ! » Aie ! Sylvie tique. L’activité choisie est exceptionnelle, nous nous retrouvons dans un cabaret, moi déguisé en Alsacienne (ben oui !) et on apprend quelques pas de french cancan, sous les projecteurs et en pensant aux quelques millions de téléspectateurs qui verront ça dans quelque mois. Le repas est digne d’un bon restaurant, le service trop long, la nuit cool, sauf les bruits de couloir : « à ce prix là ! » Petit déjeuner super, copieux et tout et tout...
Et nous voici à la maison, à Charolles. On accueille. Pas de stress, cool, ça roule : c’est mon boulot ! Visite de la maison et de notre petite, petite, petite cour comme dira Sylvie à la finale, puis départ pour l’activité : une visite de Charolles avec une partie de la troupe qui anime les visites nocturnes en été. Cela plait à nos concurrents. Ouf ! Repas le soir à la maison avec un cuistot et la pâtissière du restaurant étoilé Doucet (tout a côté de la maison !). En entrée, des cuisses de grenouilles. Oups ! Ruth n’aime pas les cuisses de grenouilles : « ça me fait penser au grenouilles qui font croâ croâ au bord de notre lac. » C’est pas grave, Ruth : « On coupe les cuisses et remet le corps dans la nature et les cuisses repoussent ! », et elle me croit, la petite chérie ! Trop fort. Le reste du repas est super, de terroir et de saison, merci à nos petits chefs. Je précise que je ne fais pas de table d’hôtes, c’est pas mon boulot. Petit-déjeuner traditionnel, comme d’hab, je ne me casse pas la carafe, ça se passe calmos.
Finale de « Bienvenue chez nous » à Paris fin février 2014. Le taxi passe nous prendre vers 10 h pour le loft. Arrivée sous la pluie, ça commence mal ! Grand bonjour à l’équipe et mise en place. On découvre enfin sur l’Ipad ce que nos collègues ont dit de nous : ils nous trouvent accueillants, Pascal plus réservé, normal, il est peu présent à la maison, il a une activité à la ferme.
Les notes tombent, elles sont bonnes ! Ensuite, les commentaires sur le lieu : belle maison de ville, avec un petit, petit, tout petit jardin (dixit Sylvie), les notes sont bonnes. En trois : l’activité et le repas, ils ont adoré la visite de la ville avec la troupe de figurants des nocturnes estivales, ce qui m’a fait verser quelques larmes de joie, et le repas typique que j’avais imaginé avec le chef étoilé d’à côté a été apprécié sans que l’on me reproche de ne pas être derrière les fourneaux : ouf ! C’était risqué pour les notes, ben non : à notre grande surprise, de bon points encore. Ensuite les notes pour la chambre : elles sont grandes, bien décorées, calmes, il ne manque rien. Dommage le rideau de douche, « ça colle aux fesses ». Ma réponse fut, désolé : « Oui, si tu a un gros cul ou si tu fais le grand écart dans la douche ! ». Limite niveau humour mais bonne note au final.
Dernière étape : l’ouverture des enveloppes, le journaliste nous fait douter encore et encore. Nous descendons l’escalier pour nous assoir autour de la table ronde. Juste un sourire crispé et un bonjour aux candidats. Qu’ont-ils pensé de nos notes et commentaires ? Nous avons de la chance, ils commencent par se prendre le bec entre eux. À mon tour de parler : « Je vous remercie pour vos gentils commentaires et surtout pour la visite de la ville avec les gens de notre village, vous m’avez touché, vraiment merci ! ». J’étais sincère, j’ai réussi mon coup, juste du positif ce qui nous évitera de leur part des remarques sur nos notes !
On découvre les résultats. Champagne ! ■ JLP
Allez découvrir le petit monde de Jean-luc Pertile et Pascal Cottin chez eux, au Clos de l’Argolay, 21 quai de la Poterne, 71120 Charolles.
www.closdelargolay.fr ou www.domainedelargolay.fr