automne 2018
N°76
Mi-novembre, Besançon aura deux événements à fêter coup sur coup : le beaujolais nouveau le 15, et un Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (MBAA) tout neuf le lendemain.
Après quatre années de travaux titanesques, le vaisseau fantôme est en train de rapatrier ses collections au compte-goutte : sarcophage de Virginia, Hallali du Cerf de Courbet, momie de Séramon, taureau d’Avrigney, Bronzino… Il s’agit là de l’une des plus importantes collections de l’hexagone, au sens strict, le MBBA de Besançon étant officiellement le 1er musée de France, l’aîné du Louvre d’un siècle ! Grâce aux 1 000 m2 de surface d’exposition supplémentaire, de nombreux chefs-d’œuvre et arts graphiques gardés jusque-là dans les réserves s’offrent désormais à la vue des publics. On y a jeté un œil en avant-première.
Adieu musée élitiste, sombre et poussiéreux. Le talentueux Adelfo Scaranello l’a transformé en musée lumineux, ouvert sur la ville et ses habitants. Une illusion d’un intérieur situé à l’extérieur, comme une passerelle entre le badaud et le visiteur, car oui, depuis la rue, maintenant, chacun peut désormais apprécier les œuvres d’art exposées le long des galeries. La nuit, un éclairage subtil crée un peu de mystère. Voilà de quoi inciter monsieur et madame tout le monde à pousser un peu plus souvent la porte du musée.
Il nous avait déjà pas mal étonné ce MBBA avec sa campagne de com’ décalée décriée par certaines féministes. Mais là, les équipes l’assurent, la réouverture sera « généreuse, impertinente et conviviale ! » Le compte à rebours a commencé. Rendez-vous le 16 novembre !
■ Carine Dufay