
« Barbara, une femme qui chante » est le portrait saisissant d’une artiste pleine de contrastes. Timide de nature, elle choisit de faire carrière dans la chanson. Très amoureuse d’un homme, elle n’attend pas qu’il la rejoigne, alors qu’il vient d’abandonner sa carrière pour elle, et prend un amant. Aimant la vie par-dessus tout, elle est néanmoins obsédée par la mort et le suicide. Dotée d’un solide humour et d’une grande vitalité, elle vivait dans un vaste et sombre appartement encombré de médicaments, avalait cachets sur cachets, au mépris de sa santé. Car Barbara souffrait énormément, et connaissait le désespoir. Alors comment exister ? Eh bien en créant... Et ainsi, à force de volonté, la petite juive un peu enrobée de ses débuts est devenue la vedette que l’on connaît. Le livre explore dans les moindres détails sa vie, qui se confond avec sa carrière. Chanteuse lyrique à ses débuts, elle embrasse la variété, pianiste débutante elle s’acharne et apprend vite à se servir à la perfection de son instrument. Et ainsi naissent des chansons superbes telles que « Nantes », « Göttingen », etc. Qui font reculer la mort, et triompher la vie. Une grande dame noire.
Barbara, de Jean-Dominique Brierre
Hors Collection, 210 pages, 18,90 €.