Automne 2013
N°56l’édito
by Gérard Bouchu
Échangerais pot de vin contre pot de moutarde, pied de vigne au cœur de Dijon contre vol régulier Dijon-Berlin ou Dijon-Londres... Comment voulez-vous ne pas délirer, quand l’automne est à votre porte et qu’on se dit qu’on est reparti pour six mois de grisaille ?
Mais comment font-ils, les Suédois et tous ceux qui ne voient le jour que quelques heures, pour tenir le coup ? Sortez vos bougies colorées, encadrez votre Bing Bang, ou collez-le sur un coin de votre frigo.
© LaFP
Il ne manque qu’un avion de tourisme passant pour la dernière fois au-dessus de nos têtes, maintenant qu’on n’a plus que le tram, le TGV et nos yeux pour pleurer. On savait qu’on était une ville moyenne, mais de voir qu’on s’est fait battre par une ville encore plus moyenne, ça ne fait rire personne. Sauf les Beaunois, qui voient les visiteurs du Jura aller déguster du vin sur la côte. Ils rigolent, les Beaunois, de nous voir nous battre pour des causes qui leur rapportent toujours plus de clients. Surtout que ce sont les franc-comtois qui payent pour le garder, leur aéroport !
Dans ce mag automnal, on a eu envie de vous emmener faire un tour dans les vignes, celles de la route des vins comme celles de notre imaginaire dijonnais. Avant de revenir mettre les pieds sous la table, car c’est la ligne du mag, et partager avec vous les bruits de casserole, les changements de vitrines, les nouveautés qui nous font aimer notre belle Dijon, comme dirait notre barde à nous, plus Jamait que jamais.
Vin dieu ! Si on ne peut plus rigoler... Ce titre m’est venu en voyant la tête de l’apprenti de ma coiffeuse, qui a l’air d’avoir toujours les cheveux dans le vent. Comme si la vie qu’on menait ici était trépidante. « Avis de vin fort ! » Nous, ça nous fait rire. Pas l’apprenti de ma coiffeuse, qui ne boit pas de vin. À Dijon, la capitale du vin, ça fait tache, non ?