été 2015
N°63
À elle seule, sa famille réconcilie la Bourgogne et la Franche-Comté. Côté paternel, on est bouchers-charcutiers dans l’Yonne, du côté de Chablis, Sainte-Vertu, Florentin. Côté maternel, on est plutôt agriculteurs. Des gens de la terre, dans le Doubs, le Jura. Des coins de paradis qui nourrissent son imagination : “Toutes les formes qu’on utilise sont dans la nature. La géométrie est née dans la nature, et nous nous servons de la géométrie.”
Contre toute attente, le dessin n’est vraiment pas son truc. “Toute petite, j’avais toujours le nez dans les livres. J’ai été lectrice assidue avant d’être designer graphique spécialisée dans l’édition.”
À Nevers, étudiante à l’école d’arts appliqués de Bourgogne, Anna rencontre Mathias. Au retour d’une escapade en Bretagne pour les Beaux Arts de Rennes, parce qu’ils y détectent “une offre culturelle très riche et très diversifiée”, ils décident de s’installer à Dijon. “Nous aimons les petites villes, à taille humaine. Les grandes villes, on y va pour bosser, mais par pour vivre.”