Printemps 2015
N°62Amayne, vous l’avez vu dans la pub L’Oréal pour le gel Studio Line ou Nike pour le lancement des pompes Air Max.
Ado, préférant la liberté solitaire du freestyle football au sport collectif, il s’entraîne dur, désespère parfois, répète des dizaines de milliers de fois les gestes de ce sport artistique exigeant.
Fils de diplomate né au Maroc en 1994, arrivé à Courbevoie en 2004, il s’achète une petite sono et se lance dans la rue. Streetshows de jonglage artistique au Trocadéro, sur les Champs Élysées, démos bénévoles dans des associations, il adore l’expérience. Ses parents, un peu moins… Les frères et sœurs ont tous fait des études, alors la bohème…
Repéré par des journalistes, il travaille sur des matchs et des galas, rencontre Zidane et Matt Pokora, assure le show à Bercy, au Stade de France lors d’un match France-Afrique du Sud. Vice champion de France de freestyle football, Amayne se qualifie aux championnats du monde en Afrique du Sud.
Retiré de la compétition, il transmet désormais son savoir aux enfants et travaille avec les entreprises comme Coca-Cola ou Red Bull, les MJC, les artistes et réalisateurs de clips.
La famille est fière de son parcours. Jeune papa responsable sécurité incendie à Dijon, Amayne a rencontré sa femme, bourguignonne, à Paris.
“L’envie de quitter Paris pour la Bourgogne est venue de moi. Le stress parisien, les bouchons… je voulais un climat plus doux, plus calme pour notre enfant, qu’il grandisse dans des conditions idéales. La nature fait partie des raisons principales pour lesquelles j’ai quitté Paris. Quand je pars en vacances, c’est au fin fond de la France, sans rien autour de moi à cinq kilomètres excepté le calme. Les chants des oiseaux, le matin, c’est ça, la vie.”
Alors, elle n’est pas belle, notre ville ?
■ Olivier Mouchiquel