Octobre Novembre 2009
N°40
L’adaptation ciné par Luc Besson va-t-elle redonner vie à Adèle Blanc Sec ?
Adèle, mon héroïne de BD préférée, que ce lâche de Tardi avait choisi de faire mourir au bout de quelques épisodes, en pleine guerre de 14-18, en pleine gloire aussi. Depuis, la plus teigne des héroïnes avait connu une seconde vie, revenant jouer de nouveaux épisodes de plus en plus complexes, sur le papier. Des histoires irracontables avec des clowns tueurs, des professeurs timbrés, des monstres sortant des égoûts, des héros qui se bourrent la gueule, et des seconds couteaux qui devaient bien un jour intéresser un cinéaste de talent. Bon, que l’illustre Chattot du Parvis Saint-Jean y joue un rôle, ça n’a rien d’étonnant, on a pris l’habitude de le voir faire des apparitions au cinéma, entre deux passages sur scène à Dijon. Mais qu’il l’annonce comme ça, la mine enfarinée, à l’ouverture de la saison du Parvis-Saint-Jean, ça a fait un choc, surtout que ce gros chat gourmand nous a alléchés en parlant d’une avant-première à Dijon. Comme son personnage meurt très vite, bouffé par un ptérodagtyle (courant, chez Tardi), il ne s’est pas intéressé forcément au sort des autres acteurs. En espérant que Besson a bien gardé cet épisode du premier album, qui commence par un diner de tête chez les Rabatjoie, à Dijon. Authentique. Même le papier peint sur les murs est là pour faire province. Relisez la saga, parue chez Casterman, en buvant un verre (ou plus) à la santé d’Adèle, de Chattot, et de la tribu dijonnaise des Rabatjoie !