62
Magazine Dijon

Printemps 2015

 N°62
 
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09

Actus Boutiques Dijon Dijon Emoi... et moi, et moi !

Dommage que personne n’ait songé à couvrir le centre-ville d’une immense coupole permettant de nous protéger l’hiver des rigueurs du froid et l’été des coups de chaud qui invitent au repli chez soi ou dans les caves.
Dès qu’arrive le printemps, le vrai, la ville s’éveille. Les magasins fermés depuis des mois retrouvent vie auprès de nouveaux aventuriers qui refusent de croire au sort fatal. Ce sont eux qui nous donnent d’ailleurs les tendances du moment : les rues IN et OUT, les commerces dans l’air du temps, les changements de population, aussi.
Il faut espérer que les politiques (ceux qui veulent le bien de leur cité au vrai sens du terme) s’intéresseront de près à ces frémissements qui nous donnent des pistes pour mieux vivre, ensemble, la ville de demain.


Nouveau mur de la banque rue des Godrans

Classée n°1 au hit parade des rues en mouvements, la rue des Godrans nous livre, ce printemps encore, des nouveautés qui rassurent, dans tous les domaines : une adresse pour déjeuner bien, sain, entre copines ou en famille, tenue par deux femmes iraniennes adorables, un bar à vin où l’on peut grignoter à partir de 11 heures, en buvant un verre sélectionné par une jeune patronne dynamique, une boutique pour les fans de thé et de café, un bistrot d’angle repris par un couple habitué du quartier qui propose une vraie cuisine de bistrot... Heureusement qu’il nous reste les bistrots, à une époque où l’on revient à la vie de quartier, à une nourriture saine et sans chichis. Et quand les politiques suivent, c’est encore mieux. La ville a demandé à la Banque de France d’abattre le mur qui masquait jusqu’alors la vue sur la rue des Godrans, vous pourrez en profiter en cette fin de printemps. Reste à continuer dans cette voie du retour au vert. Pour le second quartier en mutation, on vous emmène dans une rue qui souffre depuis le ratage de cette place de la République où la moitié des commerces sont déjà en vente. La rue Jean-Jacques n’a pas été mise en sens unique il y a quelques années, par la faute de quelques commerçants aujourd’hui à la retraite, qui auront réussi à tuer la rue après leur départ. Pour la première fois, une nouvelle association de commerçants et d’habitants, œuvrant enfin main dans la main, a surgi de l’imagination de quelques têtes parties se faire coiffer chez une des figures les plus connues du quartier. Du coup, on leur a proposé d’utiliser le titre de ce numéro printanier : Dijon Émoi. Et pas « Dijon et moi, et moi, et moi », pour changer de ce qui s’était fait durant des décennies. Pour sauver une ville, pendant un demi-siècle, on a compté uniquement sur ses commerçants, qui n’ont pas réussi à se sauver eux-mêmes, sinon en fuyant le centre à leur tour pour aller se mettre au vert dans les faubourgs, les banlieues. Et on a oublié ceux qui ont choisi de vivre ici et ceux qui aimeraient bien y revenir. Pas besoin d’être encarté, Paola Sonza, la future mairesse de la commune libre Jean-Jacques, accepte toutes les bonnes volontés, les alcoolos, les buveurs d’eau, les proprio du 1er et les locataires du 4ème, etc...

Le quartier évolue, dans un sens plutôt sympathique. Un nouveau bar à jeux, une épicerie-bar à la portugaise face au Brighton, un nouveau look griffé Boudier (un enfant du quartier, ou presque) pour un des classiques de la restauration italienne, à l’angle de la place de la République.

La déco, c’est pas le truc du quartier - ça se voit, hélas - mais d’autres ateliers pourraient prendre la place de ceux et celles qui vont aller tenter leur chance ailleurs. Reste aux politiques à s’engager un peu plus, en faveur des terrasses, de la facilité donnée à tous ceux qui bossent au fond d’un atelier, dans une cour ou chez eux, de se faire mieux connaître ou reconnaître. Quand à l’espace vert à aménager, il est déjà trouvé : la place des Halles Champeaux, à mi-chemin de la République et du Théâtre, attend qu’on la débarrasse de ses voitures et de ses déchets de toute sorte...

Cynthia Benziane, la benjamine de l’équipe, qui a passé des heures à arpenter les quartiers pour voir ce qui se passait, nous a proposé d’aller faire un tour du côté des rues Charrue-Piron-Bossuet, qui devraient repartir à la hausse (non, pas des prix, espérons-le) avec l’arrivée de commerces de bouche pour tous les goûts : du Pain de mon Grand-Père, descendu de Strasbourg où il cartonnait, dans le quartier de la Krutenau, aux restos spécialisés dans le tout à emporter (tex-mex, sushi).
Pour les mois et les Émois à venir, dès qu’il y aura du monde qui fera autre chose que passer rue de la Liberté, on y retournera. Le nouvel ascenseur, qui permettra l’accès à l’air libre depuis le parking Darcy, pourrait en être le symbole fort, si les terrasses étaient enfin autorisées, pour donner vie à la Liberté.

■ Gérard Bouchu


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