Printemps 2015
N°62Dommage que personne n’ait songé à couvrir le centre-ville d’une immense coupole permettant de nous protéger l’hiver des rigueurs du froid et l’été des coups de chaud qui invitent au repli chez soi ou dans les caves.
Dès qu’arrive le printemps, le vrai, la ville s’éveille. Les magasins fermés depuis des mois retrouvent vie auprès de nouveaux aventuriers qui refusent de croire au sort fatal. Ce sont eux qui nous donnent d’ailleurs les tendances du moment : les rues IN et OUT, les commerces dans l’air du temps, les changements de population, aussi.
Il faut espérer que les politiques (ceux qui veulent le bien de leur cité au vrai sens du terme) s’intéresseront de près à ces frémissements qui nous donnent des pistes pour mieux vivre, ensemble, la ville de demain.
Le quartier évolue, dans un sens plutôt sympathique. Un nouveau bar à jeux, une épicerie-bar à la portugaise face au Brighton, un nouveau look griffé Boudier (un enfant du quartier, ou presque) pour un des classiques de la restauration italienne, à l’angle de la place de la République.
La déco, c’est pas le truc du quartier - ça se voit, hélas - mais d’autres ateliers pourraient prendre la place de ceux et celles qui vont aller tenter leur chance ailleurs. Reste aux politiques à s’engager un peu plus, en faveur des terrasses, de la facilité donnée à tous ceux qui bossent au fond d’un atelier, dans une cour ou chez eux, de se faire mieux connaître ou reconnaître. Quand à l’espace vert à aménager, il est déjà trouvé : la place des Halles Champeaux, à mi-chemin de la République et du Théâtre, attend qu’on la débarrasse de ses voitures et de ses déchets de toute sorte...
Cynthia Benziane, la benjamine de l’équipe, qui a passé des heures à arpenter les quartiers pour voir ce qui se passait, nous a proposé d’aller faire un tour du côté des rues Charrue-Piron-Bossuet, qui devraient repartir à la hausse (non, pas des prix, espérons-le) avec l’arrivée de commerces de bouche pour tous les goûts : du Pain de mon Grand-Père, descendu de Strasbourg où il cartonnait, dans le quartier de la Krutenau, aux restos spécialisés dans le tout à emporter (tex-mex, sushi).
Pour les mois et les Émois à venir, dès qu’il y aura du monde qui fera autre chose que passer rue de la Liberté, on y retournera. Le nouvel ascenseur, qui permettra l’accès à l’air libre depuis le parking Darcy, pourrait en être le symbole fort, si les terrasses étaient enfin autorisées, pour donner vie à la Liberté.
■ Gérard Bouchu