Pintemps 2014
N°58"ton maire n’est plus maire, il est ministre du travail !" J’ai fait semblant d’être surpris, mais ça faisait déjà quinze jours que dans l’entourage de François Rebsamen on parlait de lui comme futur possible... premier ministre. Une perspective qui dépendait, avait-t-on ajouté devant mon air indécis, de son résultat au premier tour (plus de 60 %, avait-on prédit !). Même LaFP, notre agence de renseignement à nous, le voyait bien dans ce rôle, « c’était lui ou l’autre ».
Bon, c’est l’autre qui a été nommé, et notre bon maire a eu deux semaines difficiles. Fallait faire passer la pilule aux électeurs. Son remplaçant, je l’aime bien, c’est un discret, je compte sur lui pour continuer le boulot qui n’est encore fait qu’à moitié, comme la piétonnisation de notre vieux quartier Jean-Jacques.
Rebsi, on ne lui en veut pas, c’est le dernier chevalier blanc des temps modernes, il a été nommé pour sauver Hollandouille 1er, comme l’appellent les Belges. Je ne lui connaissais pas ce surnom, à notre président, c’est affectueux, paraît-il. N’empêche, si même les Belges et les Italiens ne nous prennent plus au sérieux, c’est grave.
Et c’est le président du conseil régional qui va être heureux, non pas pour ce qu’on imagine, mais parce qu’il a été le premier à dire, il y a quelques semaines, que Dijon était déjà plus connue pour son Rebsi que pour sa moutarde ou son Kir. Là, va falloir le prouver !
■ Gérard Bouchu