Octobre 2016
N°68
Suite des portraits de nos drôles de concitoyens, avec, pour ouvrir le bal, les mousquetaires de la restauration dijonnaise réunis autour d’Athos-Jean-Charles, leur père ô combien spirituel à tous. De fines épées, dans leurs genres, qui ont repris le slogan : Tous pour un, un pour tous.
Depuis plus de 20 ans, Jean-Charles a lancé une dizaine de restos à thème qui ont fait les beaux jours (et les belles nuits) de la ville. Rappelez-vous : Luna Sol (1994), le premier resto de tapas, rue Berbisey, suivi de « La Mère Folle » en 1998, et du « Petit Gascon », la même année (on devrait retrouver dans les archives des photos de JC déguisé en mousquetaire). Déjà, le sens de la fête, du déguisement, avant le premier glissement de terrain, de la rue Berbisey à la place Emile Zola, avec « Le Verdi », en 2006, qui a cartonné, puis la reprise, l’année suivante, de « L’Epicerie » avec l’arrivée d’Alex-d’Artagnan.
Un chef, un vrai, formé par des grands (Joël Perraut à Marsannay, René Pianetti à Nuits) qui continue d’œuvrer pour la nostalgie dans ce resto qui rassure les Dijonnais autant que les touristes. Avec Jean-Charles, qui a vendu entretemps ses premières affaires , il a continué l’aventure autour des Halles. On les a retrouvés pour la création de « Grill & Cow », au royaume de la barbaque, et au Mac Callaghan, pub qui s’est offert une des terrasses les plus ensoleillées du quartier, avec celle du « Gina » ouvert par Jean-Charles avec la complicité de Morgane, cette fois.
Porthos et Aramis, alias Philippe et Max, sont les derniers arrivés, mais pas les moins bosseurs, dans ce petit monde du théâtre vivant des Halles dijonnaises. Le « Speak Easy », c’est leur bébé, à des deux-là, qui continuent par ailleurs de s’occuper de la « Selsa Pelpa », place de la République, à deux pas d’un Alhambra à qui cette équipe aurait su redonner vie si on leur avait proposé l’affaire. Un vrai cabaret gourmand, on aurait adoré. Une belle occasion ratée.
En attendant, on leur doit à nos quatre mousquetaires et à toutes leurs équipes (une cinquantaine de personnes en tout) un des brunchs les plus réussis de l’été, grâce à la présence de leur Madame Bonacieux à eux (Stéphanie, la femme d’Alex, qui les supporte depuis des années !) ■ GB