56
Magazine Dijon

Automne 2013

 N°56
 
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02

A la tienne, ma belle Dijon !

On en a rêvé, Rebsamen l’a fait : avant même le beaujolais nouveau, c’est le Dijon nouveau qui est arrivé ! Tout le monde y a mit du sien, à commencer par les Ducs d’hier, à qui on a offert une demeure nouvelle, assez époustouflante. Ceux qui ont osé comparer la cour de Bar avec la cour du Louvre n’avaient pas tort : ce sont les deux seuls palais qui ont gardé des traces de leur passage ! Evidemment, au Louvre il y a plus de salles, sans parler des restaurants (là, à Dijon, on frôle le ridicule !)... Quant au duc actuel, il s’apprête à défendre son trône aux futures municipales. Les élections ne vont pas être drôles, ce n’est pas leur vocation. Sauf si un troublion s’en mêle. Il manquait un fou du roi (ou plutôt du duc) qui ne soit pas un trouduc, pour réveiller les Dijonnais.


DLDG David Lanaud du Gray projet de campagne2014


Le « fou du duc » entre en lice et c’est la liesse...

Comme il n’y a que l’humour pour nous sauver, on a demandé au prétendant le plus improbable pour le titre de futur duc de nous donner sa vision de Dijon demain. Fils naturel de Coluche, et arrière-petit-fils du chanoine Kir, si l’on ose dire, David Lanaud du Gray nous livre dans ce mag un avant-goût de son futur programme, à prendre au second degré, ou au vingtième. Quoique...
L’homme a fait rire, en s’attaquant à l’arbre de la liberté, il en fait sourire beaucoup en twittant plus vite que son ombre, mais son chapeau et sa bouille sont connus de tous, désormais. Et il commence, comme tous les comiques, à faire réfléchir beaucoup, ce qui prouve qu’il ne faut jamais désespérer de ses concitoyens.
Le commerce reprend lentement, après un long marasme, certains en profitent pour vitupérer contre un centre-ville libéré des voitures, vieux réflexe poujadiste (on ne parle pas du bon Robert, notre ancien Duc !) alors que les autres se réjouissent à l’idée de passer enfin à la vitesse supérieure, avec une nouvelle équipe, quoiqu’il arrive.

Envol réussi, mais gare à l’atterrissage !

L’autre jour, face à un Palais des Congrès qui s’était mis sur son 31 pour accueillir la fine fleur des experts-comptables, certains hommes en cravate se faisaient photographier devant la célèbre « Picole », sortie tout droit d’un Maigret ou d’un film des années 60. Ce panier à salades d’un autre temps, utilisé aujourd’hui par une équipe de joyeux lurons pour leurs sorties bien arrosées (seul le chauffeur doit rester à jeun !), on espère le revoir très vite devant la Foire gastronomique, qui entend renouer avec tout ce qu’elle était autrefois : un lieu de vie, où le vin, les produits sont défendus dans la joie et la bonne humeur.
Le vin y prend une place nouvelle, par son ouverture au monde, un avant-goût de la future cité du vin et de la gastronomie. Une cité qu’on viendra de loin visiter, nous promet-on, en TGV ou en voiture, pas en avion, du moins, à moins que nos acheteurs du Qatar n’arrivent en tapis volant nouvelle génération. Problèmes de fric insolubles, incompétence, règlement de comptes politiques, on aura tout entendu. En attendant que des Chinois ne nous le rachètent, ce fichu aéroport, c’est Dijon qui trinque. Tchin, tchin.

Sous les pavés, la vigne !

Remarquez, à Dijon, on n’a pas de vignes, pas encore, mais on ne manque pas de bars à vins. De ma fenêtre, je vois nos chers bistrotiers se glisser à la nuit tombante pour vider dans les cuves enterrées qui servent de poubelle au quartier Jean-Jacques, des milliers de bouteilles vides, qui font un bruit d’enfer et gâchent la vie au quotidien en centre ancien. Dijon douce à vivre, qu’ils disaient. On rigole !
Craa, craa, rigolent aussi les corbeaux, qui tournent autour du domaine de la Cras, racheté par la ville et qui devrait demain nous valoir de vraies fêtes de la Vigne. Le Bareuzai, du coup, se demande s’il ne va pas pisser sur cet arbre qui lui gâche la vue côté Liberté, et revendiquer la présence de vignes à ses pieds, pour que les choses soient claires : c’est ici que commence la côte des vins, il suffit de remonter la rue de la liberté, qu’on va replanter du coup, pour atteindre la place Darcy qu’un futur candidat à la mairie rêve de voir un jour semblable à Central Park... Son projet pour la Liberté elle-même n’est pas triste, on vous le livre, ci-contre, pour vous donner un avant-goût des futures municipales. Il s’en explique, dans les pages suivantes, qu’on vous livre, sans les rires en bruit de fond. Pour une fois qu’on trouvait un politique (au sens strict : un homme intéressé par la vie de la cité, polis, en grec !)
qui nous fasse marrer !

■ Gérard Bouchu


 
 

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