Hiver 2019/20
N°81Vous en avez aperçu déjà quelques-uns dans les pages précédentes. En tout, ils sont une vingtaine sur lesquels on mise pour créer l’actu début 2020. De qui on parle ? Des chef(fe)s, des sommeliers, des patrons se lançant dans une nouvelle vie derrière un bar ou un piano. Des qui prennent des risques en une période où l’on aurait plutôt tendance au repli. Chacun avance, selon ses goûts, selon son style, visant l’étoile ou la simple reconnaissance d’un monde en passe de changer de mode alimentaire. Ce qui ne veut pas dire que la viande est bannie, loin de là, simplement on la veut aujourd’hui plus mature. Comme la clientèle en somme. Petit coup d’œil sur un monde qui bouge, entre Dijon et Nuits. En bien, on l’espère.
Un lieu en noir & blanc, avec des touches d’humour et de couleurs qui font qu’on s’y sent bien. Un casier à vins multicolore, des banquettes, des tables en bois pour se poser autour d’un plat dans l’air du temps. Cyril Bigeard est passé par les Airelles à Courchevel pour se former, l’Australie et l’Indonésie pour voir du pays, il continue dans la voie du beau produit, de la simplicité, des goûts vrais et des textures franches. Punta de lomo, ris de veau poêlés, croûte au vin jaune, sans oublier le tartare de bœuf préparé maison, comme il y a dix ans. Une reprise rassurante.
Tour Elithis, 1, boulevard de Champagne, à Dijon.
03-80-28-97-58. carteblanche-dijon.com - Fermé dim-lun. Menu déj 18-21 €, carte le soir 30-40 €.
On l’attendait pour Noël, le divin Angelo, on devra patienter jusqu’au printemps. Cet ancien des Cariatides, qui fut la bonne étoile de la maison, risque de créer la surprise cette année. Angelo Ferrigno achève cet hiver les travaux qui lui permettront de s’installer dans un bâtiment du XVIII ème entièrement réhabilité, rue Jeannin. Pour le locavore, on peut lui faire confiance.
Fini d’entendre un « désolé on est complet » au téléphone, ou alors l’accent va changer. Keigo Kimura, le chef étoilé de l’Aspérule, va profiter du départ de Sylvain pour transposer, dans le haut de la rue Jean-Jacques, le bistrot portant sa marque de fabrique qu’il avait conservé à Auxerre. Cuisine locale version Keigo, à prix doux, cette fois. On a hâte de voir ça.
2 et 6, rue Jean-Jacques Rousseau.
Pour tenir le coup cet hiver, on va avoir besoin de soleil et de pasta, de chaleur humaine et de rusticité. C’est une équipe rodée qui devrait maintenant vous accueillir dans ce qui restera comme un des paris les plus couillus du moment. Sur le plan architectural d’abord.
Et à travers l’idée de cet atelier de pâtes fraîches, qui est l’âme de la « cantina » ouverte par David Zuddas & Co face aux Halles. Saint, simple et bon.
10, rue Odebert, à Dijon. Tél : 03 80 499 509. Tous les jours de la semaine de 8 h à 23h, service en continu, sans réservation.
Reprise d’un petit resto intimiste qu’on aimait bien, coincé entre le Bouchon du Palais et le Taj Mahal, un resto indien qui a toujours la cote. La carte a été épurée, pas la déco, mais il faut laisser le temps à Julien Papin et à Dorothée de se mettre en place. L’accueil est plein de gentillesse, les plats à l’ardoise sont encore plus savoureux une fois dans l’assiette (on rigole, mais ce n’est pas toujours le cas). Délicieux parmentier de canard confit à la patate douce, bœuf bourguignon ou poulet Gaston-Gérard revisités dans la douceur.
6, rue Bouhier, à Dijon. 03 80 30 27 56 ou 07 66 08 07 67. Ouvert du mardi midi au samedi soir. Formule du jour le midi 14,90 €, menus 24-30 €.
Un burger 100% bourguignon à la place d’une des plus vieilles brasseries de Dijon, c’est ce que vous pourrez découvrir à partir de janvier place de la Libération. Après le succès de son restaurant éphémère lancé pour la Foire Gastronomique, Jean-Bernard Jacques apporte la campagne à la ville. Les fournisseurs sont indiqués à côté des burgers, la viande hachée sur place, les produits bio, la déco une surprise. Cochon qui s’en dédit…
Made in chez nous, place de la Libération, à Dijon.
Henry-Frédéric Roch, vigneron anticonformiste et visionnaire, a fait de ce bar à vin un QG des vins nature. Côté cuisine, on peut qualifier aussi de très nature la cuisine de Céline, une jeune cheffe formée à l’école Thomas Collomb. On s’assied, on fait confiance. Idem pour les vins. Les prix n’étant pas donnés, prenez le temps d’étudier la carte, magnifique, forcément. On peut aussi se contenter de partager une bouteille avec une planche de charcuteries ou de fromages.
22, rue du Général de Gaulle, à Nuits-Saint-Georges.
03-80-62-00-08. Tlj. Menu du midi 17 €, le soir 23 €.
Matthieu Mazoyer, c’est un chef bosseur, respectueux des saveurs, des produits et des clients. Sa cuisine nous a offert en dix ans de belles échappées terre-mer par-delà l’horizon des rangs de vignes. Mais aux heures chaudes sa salle, même climatisée, pouvait détourner la clientèle vers d’autres confrères. Bonne idée que cette ouverture en 2020 d’un bistrot, le midi, pour pouvoir goûter à la Bourgogne et au savoir-faire de Matthieu à prix doux, et au calme, côté cour. En plus, ça va décontracter le sommelier, les serveurs, les clients japonais, tout le monde sera ravi. Passez par le caveau viticole avant de partir : 500 références dorment sous vos pieds.
1, rue Traversière, Chambolle-Musigny. 03-80-62-80-37. restaurant-le-millesime.fr - Fermé dim-lun.
Formule déj en sem 19,90 €, menus 33-65 €.