automne 2018
N°76À tous les coins de rue, dans un large périmètre piétonnier (ou qui devrait bien finir par l’être un jour prochain), des chantiers accompagnent l’évolution d’une ville qui a trouvé sa voie dans la bistronomie, la gastronomie ou la bonhommie, mais qui a désormais un virage à accentuer, politique au sens strict : celui du locavore, du raisonné, du bio. On attend avec curiosité de voir ce qu’il adviendra au printemps de la maison à l’échauguette, face au jardin des Ducs. Ou de l’ancienne poste, à l’angle de la rue Bossuet et de la rue Piron. Un street food à l’italienne, créé par un maître du genre.
Entre le musée nouveau et la future Cité de la Gastronomie, d’autres espaces vont s’ouvrir, se métamorphoser. On n’osait plus y croire, mais après l’ouverture d’une galerie entre la place du Bareuzai et la rue des Godrans, certains songeraient à faire sauter (façon de parler...) l’ignoble centre Dauphine pour en faire un vrai lieu de vie et de commerces. Encore faut-il que les privés, propriétaires des murs, comprennent leur intérêt. Le petit passage Bossuet a déjà meilleure mine mais il serait tellement plus attractif si on laissait des street-artistes s’exprimer côté rue Bossuet. On attend surtout avec impatience la fin d’un règlement obsolète interdisant aux food trucks de mettre une seule roue en ville au risque d’être verbalisés alors qu’ils pourraient apporter un plus à certaines manifestions culturelles et politiques. Une annonce qui serait la bienvenue comme celle de l’ouverture, dans des Halles rénovées en partie, d’espaces dédiés à la restauration sur le pouce, comme on en voit à Lyon, Avignon et dans toutes les villes qui se sont offertes un nouveau cœur vivant, autour du marché.